
Barclays enrichit le segment des obligations contingentes
Barclays se met dans les pas d’UBS en s’apprêtant à lancer des obligations «contingentes» d’un genre particulier pour renforcer ses fonds propres. La principale caractéristique de ces titres repose sur leur absence d’effet dilutif, ces obligations n’étant pas convertibles en actions contrairement aux obligations «CoCos» qui ont fait leur apparition depuis la crise de 2007.
Selon le prospectus déposé auprès du gendarme boursier américain, la SEC, Barclays prévoit que si le ratio de solvabilité core tier one de la banque passe sous les 7%, les détenteurs de ces titres à échéance 10 ans perdront la totalité de leur créance. Le nominal sera effacé avec perte des coupons sans espoir de retour à meilleur fortune. Dans le même temps, le rang naturel des créanciers risque d'être bouleversé, les obligataires se voyant moins bien traités que les actionnaires.
Mais une telle prise de risque a un coût pour l’émetteur. Barclays pourrait ainsi devoir offrir un intérêt d’environ 7% selon Simon Adamson analyste chez Creditsights. L’opération libellée en dollars devrait être lancée ce mois-ci après les roadshows en cours. Epaulée par Barclays Capital, Citigroup, Deutsche Bank et Morgan Stanley, Barclays espère émettre pour environ 2 milliards de dollars de dette, selon l’International Financing Review.
«L’émission est plus ou moins comparable à celle d’UBS (lancée en février 2012), qui prévoyait une restructuration du titre en cas de ratio common equity en dessous de 5% mais le risque de dépréciation est plus important chez Barclays», estime Marnik Hinnekens, analyste chez Tullet Prebon. D’autres comme Rabobank ont opté pour un seuil de déclenchement à 7%, mais en proposant de rembourser ces obligations à 25% du nominal en cas de chute du ratio tier one sous ce ratio.
Si elles diffèrent par leur forme, ces opérations ont généralement un objectif commun : répondre aux exigences du régulateur qu’il s’agisse d’atteindre le ratio en fonds propres de 19% fixé pour les banques suisses, ou celui de 9% applicable dans le cadre de Bâle 3. Désormais, «la question est de voir si CRD 4, c’est-à-dire la transposition en droit européen des règles de Bâle 3, a encore un avenir, sans participation américaine au nouveau système prudentiel bancaire mondial», s’interrogeait hier Dominique Daridan, responsable recherche crédit chez Aurel BGC.
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