
Axa vise un redémarrage progressif de ses activités dans la gestion d’actifs
Après plusieurs mois difficiles, Axa prévoit une reprise progressive de la collecte au sein de ses activités de gestion d’actifs. «La collecte nette devrait être positive» au sein des deux filiales, Axa Investment Managers (IM) et AllianceBernstein, a indiqué la semaine passée Henri de Castries, président d’Axa, à l’occasion de la journée investisseurs de l’assureur.
«La poursuite de l’amélioration de la performance d’investissement devrait permettre de mettre fin à la sortie de capitaux. Les actifs sous gestion devraient ainsi croître de 4 à 5% par an sous l’effet d’une collecte positive sur la période 2012-2015», a poursuivi le président. Cet objectif apparaît «crédible» aux yeux de Merrill Lynch, qui souligne que cette croissance était de 8% en 2005 et 2006. A l’image de l’ensemble de ses activités d’assurance, Axa entend par ailleurs «se développer dans les pays émergents dans la gestion d’actifs», a indiqué Henri de Castries.
AllianceBernstein, filiale américaine d’Axa qui gérait 478 milliards de dollars (330 milliards d’euros) à fin 2010, affichait une décollecte de 29 milliards de dollars. La décollecte (14 milliards de dollars) s’est poursuivie sur le premier trimestre 2011. Axa IM, qui gérait 516 milliards d’euros d’actifs à fin 2010, a accusé une décollecte nette de 20,2 milliards. La collecte s’élevait à 9,2 milliards hors Axa Rosenberg, filiale en proie à des difficultés à la suite de la révélation en 2010 d’erreurs sur son système de gestion des risques. La décollecte enregistrée au premier trimestre 2011 était encore de 2,2 milliards (-0,1 milliard hors Axa Rosenberg).
Axa IM vise 200 milliards d’euros d’encours additionnels à horizon 2015, dont 50% liés à la collecte et 50% liés à l’effet marché, selon les documents remis aux investisseurs. Pour y parvenir, la société jouera sur trois leviers: le développement de la distribution dans les pays matures et émergents, le renforcement de la ligne de produits et la poursuite de l’efficacité opérationnelle. Axa IM compte par ailleurs améliorer son ratio coût sur bénéfice de 8 points d’ici à 2015 (par rapport aux 74% du premier trimestre 2011) grâce, notamment, à l’optimisation de la structure et à l’intégration en 2011 d’Axa Rosenberg, dont Axa entend finaliser l’acquisition des 25% détenus par les fondateurs. La filiale vise un taux de croissance annuel moyen des bénéfices sous-jacents de 13% d’ici à 2015.
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La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse