«Au sein des pays développés, le Japon reste notre marché favori»

Sandra Craignou, responsable de la gestion d’Aberdeen France
Bruno de Roulhac

-L’Agefi: Au sein des actions, quels marchés privilégiez-vous?

-Sandra Craignou: Nous conservons notre préférence pour l’Europe et le Japon. Néanmoins, notre allocation tactique sur l’Europe a baissé récemment, dans un contexte de marché plus tendu en termes de valorisations et de sentiment. Nous maintenons notre préférence pour les actions des pays développés au détriment des actions émergentes, mais de manière moins marquée qu’auparavant. La politique monétaire des banques centrales des pays émergents nous procure un certain confort à court terme sur les prix, en dépit de nombreux problèmes structurels et de risques liés aux devises. Au sein des pays développés, le Japon reste notre marché favori, grâce aux valorisations relatives attractives, à un meilleur momentum quant aux résultats des sociétés et à une certaine dynamique des réformes.

-Pourquoi êtes-vous autant sous-exposés à l’obligataire?

-Nous restons sous-exposés à la classe d’actifs obligataire, et particulièrement aux souverains. La BCE applique clairement une politique stimulante pour la zone euro, ce qui, conjugué au rebond du pétrole et au repli du dollar contribue à «repricer» significativement les actifs sensibles à la liquidité ainsi que les points morts d’inflation. Le rebond récent du swap d’inflation 5 ans dans 5 ans constitue en cela une bonne illustration de ce phénomène de «reflation», traduit par la repentification marquée des courbes souveraines, notamment sur les zones 3-5 ans et au-delà du 10 ans. Au sein des obligations, nous favorisons ainsi le marché du crédit, toujours soutenu par de bons fondamentaux.

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