Acofi prend un virage stratégique en sortant de la gestion actions

La société vient de transférer ses derniers fonds actions. Elle mise sur les fonds de prêts à l'économie, les infrastructures et l’immobilier commercial
Alexandre Garabedian

Acofi est allé jusqu’au bout de sa logique. La société, qui s’est distinguée en lançant ces dernières années plusieurs fonds de prêts, vient d’abandonner l’un de ses métiers historiques, la gestion actions. Le 6 janvier, elle a transféré sa dernière Sicav à Martin Maurel Gestion Immobilière, l’un des deux gérants choisis avec Fourpoints IM pour reprendre ses encours actions. Au total, près de 150 millions d’euros d’OPCVM et Sicav ont ainsi changé de mains.

Ce choix drastique est l’aboutissement d’un virage stratégique entamé il y a plus de deux ans. «Nous avons fait le constat que la gestion actions est extrêmement concurrentielle. Les flux nets, modestes, se concentrent dans un très petit nombre de mains», explique Thibaut de Saint-Priest, associé-gérant d’Acofi, dont Denis Kessler, PDG de Scor, est aussi l’un des associés commandités. Entre les mastodontes des ETF comme iShares, et quelques «stars» de la gestion active comme Carmignac, les acteurs de taille moyenne se trouvent pris en étau.

Acofi, qui affiche vingt ans d’expérience dans la gestion de créances bancaires, mise donc désormais sur les fonds de prêts. Dans l’immobilier, elle s’est associée en 2012 à Groupama AM pour lancer un véhicule de prêts à l’immobilier commercial de 280 millions d’euros. Cet été, elle a monté avec le Crédit Mutuel Arkéa un fonds commun de titrisation qui a investi 120 millions dans des crédits accordés à 19 collectivités locales et «originés» à cette occasion.

La société prévoit une nouvelle initiative cette année pour les prêts aux collectivités. Dans les prêts aux entreprises, où les lancements se sont multipliés, Acofi s’intéresse au financement spécialisé tel que le leasing et la gestion du besoin en fonds de roulement.

Au-delà des fonds de prêts à l’économie, le groupe intervient aussi dans le financement d’infrastructures avec le lancement en 2013 d’un FCPR centré sur la transition énergétique. Enfin, il investit directement dans l’immobilier d’entreprise – une expertise historique – à travers un OPCI.

La société revendique aujourd’hui 400 millions d’euros sous gestion et 700 millions d’actifs gérés et «conseillés» - elle a par exemple aidé Idinvest à monter son dernier fonds LBO. «Nous visons un total de 1,5 milliard d’euros d’actifs gérés et conseillés à fin 2014», indique Thibaut de Saint-Priest.

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