«A ce stade, nous n’envisageons pas de renforcer nos positions sur les actions»

Raphaël Gallardo, stratégiste allocataire de Natixis Asset Management
Bruno de Roulhac

- L’Agefi: Comptez-vous renforcer votre portefeuille en actions dans les prochaines semaines ?

- Raphaël Gallardo: Nous sommes surpondérés sur les marchés développés, sous-pondérés sur les émergents, à l’exception de l’Asie émergente où nous sommes neutres. La surpondération sur les développés est distribuée entre Etats-Unis, zone euro, Japon afin de diversifier les risques. L’environnement macroéconomique demeure porteur pour les actions relativement aux autres classes d’actifs, mais la croissance mondiale est vulnérable partout. A l’exception de l’Europe, où la reprise est au rendez-vous, les déceptions conjoncturelles ont émoussé l’optimisme de début d’année: les Etats-Unis ont eu un premier semestre décevant (investissement en berne, ménages moins dépensiers) ; le consommateur japonais reste frileux malgré le plein-emploi ; en Asie, la croissance est soumise à l’atterrissage du cycle chinois. L’issue de la crise grecque sera déterminante, mais à ce stade, les risques sur la croissance mondiale et la perspective de hausses des taux de la Fed font que, pour l’heure, nous n’envisageons pas de renforcer nos positions.

- Le marché obligataire devient-il plus attractif ?

- Après les hausses de taux récentes, le marché obligataire est devenu plus attractif . La volatilité devrait néanmoins rester élevée car la liquidité s’est réduite pour des raisons structurelles, et ces marchés restent entre les mains des banques centrales. Aux taux actuels, nous considérons toutefois que les obligations sont attractives par rapport aux liquidités, et permettent de couvrir partiellement le risque de nos positions en actions.

{"title":"","image":"93247»,"legend":"Panel Allocation. Illustration L’Agefi.»,"credit":""}

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...