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Manquements. Suite à des contrôles opérés entre mai et juillet 2019, la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés) a engagé une procédure de sanction à l’encontre de Carrefour et de sa filiale Carrefour Banque pour « des manquements concernant le traitement des données des clients et des utilisateurs potentiels ». Les sociétés devront s’acquitter d’une amende d’un montant de 2,25 millions d’euros pour le groupe de distribution et de 800.000 euros pour sa filiale bancaire. Les manquements relevés concernent l’obligation d’informer les personnes (cookies automatiquement déposés...), la durée limitée de conservation des données (les données de 28 millions de clients inactifs depuis plus de 10 ans étaient conservées...) ou encore le respect des droits des clients (Carrefour France n’a pas donné suite à plusieurs personnes souhaitant accéder à leurs données personnelles...).
Relancer l’activité commerciale dans les zones rurales, c’est l’objectif de Brink’s qui a décidé d’offrir à 50 communes qui n’en ont pas ou plus l’installation d’un distributeur automatique de billets (DAB) et un an de service, soit un million d’euros de prestation au total. « Un acte citoyen et solidaire avec des commerçants durement touchés par la crise en apportant aux municipalités un levier de soutien à l’économie locale », selon Patrick Lagarde, le PDG de Brink’s France. Alors que plus de 2.000 DAB ont été supprimés l’an dernier en France, les « Points Cash Village » de Brink’s se sont déjà installés dans une trentaine de villages, et plus de 600 collectivités locales s’y intéressent. Parce que le cash, « c’est le pilier du commerce de proximité mais également le lien social, la solidarité et un espace de liberté qu’il faut défendre contre la stratégie du tout digital », soutient le PDG de Brink’s.
Le groupe bancaire espagnol BBVA a commencé à tester son premier service commercial d’achat-vente et de conservation d’actifs numériques, annonce-t-il dans un communiqué. Le nouveau service, qui sera proposé via BBVA Suisse, permettra de gérer les transactions en bitcoins et d’avoir des dépôts avec cette cryptomonnaie. Dès 2021, BBVA proposera à ses clients un service de vente et de conservation d’actifs numériques. Dans un premier temps, il ne gérera que les transactions et les comptes avec Bitcoin, mais il compte ensuite étendre son offre à d’autres actifs numériques. Il lance son offre en Suisse car le pays dispose d’un écosystème très avancé en termes de réglementation et d’adoption des actifs numériques, précise-t-il. BBVA est présent en Suisse avec une franchise.
La plateforme de paiements Paysafe a accepté de fusionner avec un véhicule d’investissement coté du financier Bill Foley, un Spac (special purpose acquisition company), Foley Trasimene Acquisition. La transaction représente une valeur d’entreprise proforma d’environ 9 milliards de dollars, ce qui constitue l’une des plus grosses opérations menée par un Spac, coquilles vides qui se cotent en Bourse pour mener un rachat.
Visa se lance sur le marché des stablecoins et a choisi l’US Dollar Coin (USDC) pour le faire. Pour cela, la start-up blockchain Circle rejoint son réseau de paiements, qui touche des dizaines de millions de commerçants et permet l’adoption à grande échelle des stablecoins. Circle a commencé à équiper plusieurs émetteurs de cartes de crédit avec le logiciel du stablecoin directement intégré à leur infrastructure afin qu’ils puissent faire des transactions en USDC, a rapporté Forbes, citant le directeur du département crypto de Visa, Cuy Sheffield. L’article précise que Visa ne conservera pas les USDC. Circle, fondée en 2013, opère en tant que service de portefeuille Bitcoin (BTC). Une fois que Circle sera validé, Visa émettra une carte de crédit qui permettra aux entreprises d’envoyer et de recevoir des paiements en USDC directement de toute entreprise utilisant la carte, précise l’article.
Visa se lance sur le marché des stablecoins et a choisi l’US Dollar Coin (USDC) pour le faire. Pour cela, la start-up blockchain Circle rejoint son réseau de paiements, qui touche des dizaines de millions de commerçants et permet l’adoption à grande échelle des stablecoins.
La panne du 23 octobre conduit la banque centrale à ordonner un audit plus global de la plate-forme. Les conclusions seront publiées au deuxième trimestre 2021.
Essor. La fintech Marqeta vise haut. La start-up américaine spécialisée dans les cartes de paiement ciblerait une valorisation de 10 milliards de dollars (8,4 milliards d’euros) dans le cadre d’une prochaine introduction en Bourse, prévue en 2021. Selon Bloomberg, qui dévoile cette information, Marqeta serait en discussion sur ce projet avec les banques Goldman Sachs et JPMorgan. Marqeta avait levé 150 millions de dollars au printemps, valorisant alors la société à 4,3 milliards de dollars. La fintech connaît actuellement un solide développement. Après avoir conclu en juillet un accord avec JPMorgan pour lancer des cartes virtuelles utilisables via mobile, Marqeta a noué en octobre un partenariat avec MasterCard, qui a investi dans la société. Marqeta vient également de signer un contrat avec Uber pour devenir son fournisseur de cartes à l’échelle mondiale.
Bases. Worldline et Nets rejoignent l’European Payments Initiative (EPI) en tant qu’actionnaires, au côté des seize banques fondatrices*. Ces deux sociétés technologiques en tant qu’acquéreurs non bancaires contribueront à développer le réseau d’acceptation d’EPI par les commerçants en Europe et à créer un écosystème de paiements européens, condition nécessaire à la réussite du projet. D’autres acteurs devraient rejoindre EPI sous peu, les discussions étant à « un stade avancé », selon un communiqué. En outre, EPI, qui a pris la forme d’une société intérimaire créée en juillet dernier à Bruxelles, a choisi pour président de son conseil d’administration Joachim Schmalzl, jusqu’ici membre du conseil d’administration de l’organisation des caisses d’épargne allemandes, Sparkassen, et comme directrice générale Martina Weimert, partner du cabinet Oliver Wyman, engagée dans le projet EPI dès l’origine. Leur objectif est de lancer les travaux de développement d’EPI qui se veut une solution de paiement européenne unifiée reposant sur le virement Sepa classique et instantané, une carte, un schéma de paiement carte et un portefeuille électronique.
Facebook va lancer en janvier son «LibraDollar», selon le Financial Times. Ce sera la première déclinaison de sa cryptomonnaie, le Libra. Ce sera une crypto dont le cours est stable et qui sera adossé au dollar. 1 Libra dollar vaudra 1 dollar. Ce lancement devra obtenir l’aval de L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers helvète, l’association qui gère le projet Libra étant basée en Suisse. Le groupe américain a bien vu l’engouement pour le marché depuis la décision de PayPal en octobre d’autoriser les paiements en cryptos. Facebook veut lancer ensuite les autres déclinaisons de sa monnaie adossées aux grandes devises comme l’euro, yen ou livre sterling. Il avait renoncé à son projet initial ambitieux d’avoir une seule crypto adossée à un panier de devises, qui avait suscité une forte opposition.
Lancée le 2 juillet dernier par 16 banques européennes de 5 pays, l’European Payments Initiative (EPI) qui ambitionne de créer un réseau de paiements et un portefeuille électronique européens concurrents de Visa et de Mastercard, a annoncé l’entrée à son capital de Worldline et de Nets. Il s’agit des premiers acquéreurs non-bancaires à rejoindre la plateforme. Joachim Schmalzl, membre du conseil d’administration des caisses d'épargne allemandes, a par ailleurs été nommé président du conseil d’administration de la société EPI Interim Company. Martina Weimert, partner du cabinet de conseil en stratégie Oliver Wyman et aux cotés des banques depuis le début du projet, a été nommée directrice générale. L’initiative EPI rassemble toutes les grandes banques françaises: BNP Paribas, La Banque Postale, BPCE (Banque Populaire - Caisses d’Epargne), le Crédit Agricole, le Crédit Mutuel et la Société Générale.
Lancée le 2 juillet dernier par 16 banques européennes de 5 pays, l’European Payments Initiative (EPI) qui ambitionne de créer un réseau de paiements et un portefeuille électronique européens concurrents de Visa et de Mastercard, annonce aujourd’hui l’entrée à son capital de Worldline et de Nets.
Grâce à l’« open banking », le paiement de compte à compte devrait faciliter certains types de transactions mais les technologies manquent encore de fiabilité.
Google a lancé une nouvelle version de son application Google Pay. Les utilisateurs de son service de paiement pourront notamment avoir accès à des offres promotionnelles de cashback de la part de commerçants comme Burger King, et partager des cagnottes entre groupes d’amis. La nouvelle application offrira aussi un service d’agrégateur de comptes bancaires.