En 2024, les dettes subordonnées AT1 ont à nouveau surperformé et réalisé une année exceptionnelle. Les moteurs de performance devraient encore fonctionner en dépit de moindres volumes d’émissions anticipés.
Le rendement du Gilt à 30 ans a dépassé 5,20% pour la première fois depuis fin 1998. La forte augmentation des émissions de dette par le gouvernement et une banque centrale moins accommodante ont pesé.
Le rendement et les fondamentaux des émetteurs corporate restent les principaux arguments pour la classe d’actifs en 2025 mais les valorisations serrées laissent peu de marge. Le marché euro est préféré au marché américain. Le primaire devrait rester très actif et l’afflux de capitaux sera clé.
En janvier, le Panel Crédit est repassé à neutre sur la classe d’actifs pour la première fois depuis l’été 2024 alors que la valorisation et l’incertitude sur les politiques économiques de Donald Trump incitent à la mesure.
Bercy viserait désormais un déficit de 5,4% cette année. Malgré la nomination du nouveau gouvernement, les taux français sont nettement repartis à la hausse depuis un mois, et le spread avec l'Allemagne est au plus haut.
Les actifs risqués tels que les actions, le crédit, le dollar, l’or et le bitcoin ont clôturé l'année en vedette. Les marchés de taux ont souffert de la forte volatilité.
Après un bon millésime 2024, entaché par la baisse des devises en fin d’année, le nouvel exercice s’annonce comme un défi avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
La plateforme boursière paneuropéenne a connu une année record avec plus de 14.700 nouvelles cotations obligataires, un plus haut historique. Malgré le dynamisme des levées de capitaux, elle a en revanche laissé échapper les deux plus importantes introductions en Bourse de l’année.
Les taux n’ont pas généré sur l’année 2024 la performance que les investisseurs pouvaient espérer avec le début de l’assouplissement monétaire. Ils pourront encore jouer avec les sauts de volatilité l’an prochain.
Les mesures annoncées visent à proposer un cadre «structurel» et «harmonisé» de gestion du collatéral reçu en face de ses opérations de refinancement, autour d’une seule liste d’actifs éligibles au lieu de deux jusqu’ici.
Le volume d’émissions de nouvelles obligations d’entreprises a bondi à près de 460 milliards d’euros en 2024, la meilleure année après 2020, qui avait bénéficié des besoins de financements liés au Covid.
Si la paralysie de l’administration au-delà du 20 décembre a été repoussée jusqu’au 14 mars, le vote au Congrès n’a pas traité le problème du plafond de la dette, dont la suspension prend fin au 31 décembre.
Les émissions de dettes durables ont progressé au même rythme que les obligations conventionnelles et se stabilisent à 25% du marché. La dynamique a néanmoins été moins porteuse pour les sustainability-linked bonds.
En dix ans, le crowdfunding a connu une croissance discontinue, brutalement arrêtée par la remontée des taux d’intérêt. Retour sur les dates clés d’un marché qui connaît sa première crise.
Les taux sont au plus bas depuis janvier en Allemagne et depuis avril en France, malgré le risque politique. Une détente davantage influencée par les perspectives économiques que par la politique monétaire.
Le rapprochement entre les taux d’emprunt de la France et ceux des pays autrefois surnommés les PIGS - Portugal, Italie, Grèce et Espagne - interroge sur un éventuel déclassement de la dette française auprès des investisseurs. Or, comparaison n'est pas raison.
Une large partie des émissions Tier 1 et Tier 2 ont servi à refinancer des obligations de même type émises avant la mise en œuvre de Solvabilité 2, et dont l’avantage réglementaire prend fin après décembre 2025. Ces refinancements devraient continuer à alimenter l’offre l’an prochain.