Un des faits les plus marquants de 2023, avec la résilience de l’économie américaine, aura été que le pic des taux d’intérêt a été atteint. En conséquence, nous avons terminé l’année sur une note d’espoir. 2024 devrait être marquée par un début d’assouplissement monétaire et devrait donc connaître une baisse des taux d’intérêt sur toile de fond d’une désinflation qui devrait se poursuivre et d’un ralentissement économique. C’est une des certitudes que l’on peut avoir si l’on n’assiste pas à un embrasement géopolitique qui pourrait alimenter le retour de l’inflation. D’autres incertitudes sont néanmoins présentes comme l’effet néfaste retardé des hausses de taux d’intérêt sur le refinancement de la dette des entreprises, des ménages et des Etats. Beaucoup de questions en ce début d’année, mais rappelons quand même que la combinaison d’une baisse de l’inflation et de la perspective d’un assouplissement monétaire devrait encourager les investisseurs à se positionner sur les titres obligataires à taux fixe qui offrent à l’heure actuelle des rendements élevés et dont le risque de baisse des cours reste limité. Nous restons favorables à cette classe d’actifs, tout en privilégiant des stratégies de pentification de la courbe, en se positionnant de préférence sur les maturités courtes.
On ne connaît que quelques « bribes » du programme économique de Donald Trump. En matière budgétaire, il a promis de prolonger « ses » baisses d’impôts qui expirent en 2025. Le coût pour le budget serait de quelque 3.300 milliards de dollars sur dix ans. Cela creuserait le déficit de plus d’un point de PIB et ajouterait 10 points de PIB à la dette publique en 2033. Donald Trump compte financer ces baisses d’impôts par une hausse de 10 % des droits de douane sur les importations américaines, ce qui pourrait, « sur le papier », rapporter 2.500 milliards de dollars au budget sur dix ans. Ce chiffre sera toutefois réduit par une contraction des importations et une baisse de la croissance. Surtout, une telle hausse mettrait l’économie mondiale sur la voie d’une véritable guerre commerciale.
Après des années où le rendement des actions a été déterminé par les bénéfices et les multiples, il y a une normalisation du rôle joué par les dividendes. Cette tendance devrait se poursuivre. Tout d’abord, l’an passé, nous avons commencé à observer une divergence entre les performances des stratégies value et income. Le style value a été plus volatil que le marché en général, en raison de l'évolution des attentes concernant l’orientation des taux d’intérêt des banques centrales. Les performances des titres income ont été plus cohérentes et plus stables. La stratégie des dividendes a performé de manière plus ou moins similaire avec le reste du marché.
Le directeur général d'Altarea Investment Managers nous accueille dans ses locaux, situés au sein du siège du groupe Altarea dans le 2e arrondissement de Paris.
Un temps fasciné par le conseil en stratégie, Joseph Pinto s’est finalement tourné vers la gestion d’actifs. Il en a pris la tête chez M&G en mars 2023, retrouvant Andrea Rossi, l’actuel directeur général, avec qui il avait travaillé chez Axa IM.
La « tokenisation » ou la représentation d’un actif sur le dispositif d’enregistrement électronique partagé (DEEP ou blockchain) gagne du terrain rapidement dans le domaine de la gestion collective. Au-delà des fonds d’investissement qui existent d’ores et déjà sur la blockchain, notamment le fonds monétaire lancé par Franklin Templeton en 2021, JPMorgan et BlackRock démontrent eux aussi un intérêt pour cette technologie. La banque américaine a annoncé mi-octobre 2023 que le gestionnaire américain BlackRock avait eu recours à sa plateforme Tokenized Collateral Network (TCN) basée sur sa blockchain Onyx pour « tokeniser » les actions de l’un de ses fonds, opération suivie d’une « collateralisation » des actions du fonds.
Si la date d’entrée en application du règlement Eltif* 2.0 est bien gravée dans le marbre (10 janvier 2024), il en va différemment des quelques dernières pièces maîtresses de cette réglementation encore attendues par la plupart des acteurs du marché, au premier rang desquelles figurent les regulatory technical standards (RTS) dont l’Autorité européenne des marchés financiers (Esma) vient tout juste de publier une première version (19 décembre 2023). Mais l’ultime mouture devra encore être validée par la Commission européenne.
Avec un patrimoine détenu par habitant particulièrement élevé, la gestion d'actifs belge est un secteur très attractif dans un pays où les acteurs nationaux deviennent de plus en plus rares.
Son ticket d'entrée sur les fonds alternatifs et non cotés, dix à vingt fois moins élevé que d'habitude, permet aux particuliers d’accéder aux marchés privés.
Les détenteurs d'obligations portent aussi des considérations ESG et font entendre leurs demandes auprès des entreprises pour les faire avancer sur ces critères.
Alors que les gérants actifs espèrent tirer leur épingle du jeu en 2024, retour sur les Grands Prix de la Gestion d’Actifs décernés par L’Agefi avec SIX.
Année riche en élections, 2024 devrait aussi être celle du pivot des banques centrales, avec de lourdes conséquences sur le mix actions-obligations des portefeuilles.
Vivian Nicoli pilote les infrastructures pour l’Europe de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Elle détaille la stratégie d'investissement de l'institutionnel canadien, qui gère 16 milliards d'euros en France.
Le marché immobilier connaît une phase de reconfiguration, le levier bancaire est en reflux. De quoi laisser espérer aux fonds de dettes de grandes opportunités pour 2024.
Ça commençait mal… d’abord avec le numéro : 28e Conférence des Parties sur les changements climatiques, et 58e COP en comptant les 15 sur la Biodiversité et les 15 sur la lutte contre la désertification. Cela fait beaucoup de COP pour un impact sur le monde réel toujours invisible, 2022 étant l’année du record mondial des émissions de gaz à effet de serre et 2023, la plus chaude pour notre planète depuis l’ère préindustrielle.
Alors que les nouvelles technologies sont progressivement adoptées par les sociétés, les gouvernements et leurs régulateurs entreprennent des démarches pour gérer les risques naissants tout en maximisant les bénéfices liés à ces technologies.
Dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA), la valorisation des entreprises en portefeuille est comparable à leur moyenne historique. De la même manière, leur prime de valorisation est d’environ 70 % par rapport à l’ensemble de la cote et reste stable sur longue période, ce qui nous paraît raisonnable au regard du potentiel de croissance de la thématique. Y compris en prenant en compte la rapide remontée des taux. Certaines sociétés, très bien identifiées, comme NVidia, apparaissent même en dessous de leur valorisation historique alors que leurs fondamentaux pourraient justifier des multiples plus élevés.