
Céréa lève 425 millions pour deux fonds d’agrobusiness

En deux ans de campagne, Céréa Partenaire a levé deux fois plus de capitaux que depuis sa création, en 2004. La filiale d’Unigrains, un fonds lui-même contrôlé par la filière céréalière, annonce ce matin le closing final de Céréa Capital 2 à 225 millions d’euros et de Céréa Mezzanine 3 à 200 millions d’euros. Au printemps dernier, ce gestionnaire spécialiste de l’agroalimentaire avait aussi bouclé un premier fonds de dette privée de 268 millions d’euros. «Unigrains a abondé nos trois fonds à hauteur de 16%, précise Michel Chabanel, président de Céréa Partenaire. Le reste provient de compagnies d’assurance, de caisses de retraite, de fonds de fonds et de banques, principalement français car nous n’avons pas eu le temps et le besoin d’aller chercher des investisseurs étrangers». Au total, Céréa a récolté près de 700 millions d’euros, soit deux fois plus qu’entre 2004 et 2010. Au cours de cette période, la société avait levé 232 millions d’euros via deux fonds de dette mezzanine et 130 millions pour un premier véhicule de capital-transmission.
Pour autant, la société de gestion n’a pas modifié sa stratégie d’investissement. «La taille de nos tickets restera identique et nous continuons à viser les valeurs d’entreprise entre 20 et 200 millions d’euros dans le buy-out avec des tickets compris entre 10 et 50 millions d’euros», précise Michel Chabanel. «Nous souhaitons en revanche investir davantage dans des sociétés européennes, notamment au Benelux, en Italie et en Espagne qui sont des marchés porteurs pour l’agroalimentaire et où nous avons une bonne connaissance des entreprises du secteur», ajoute-t-il. Céréa restera basé à Paris et compte porter son équipe de 20 à 25 personnes d’ici à juin.
Son deuxième fonds de LBO a déjà participé à trois tours de table en France, en devenant notamment actionnaire majoritaire de Krampouz (crêpières professionnelles) et La Comtoise (ingrédients à base de fromage) à l’été 2015. La société de gestion est par ailleurs en train de céder à Sagard ses 56% du fabricant d’emballages pour l’agrochimie Ipackchem. Elle se positionne aussi comme co-actionnaire de fonds majoritaires, par exemple au côté d’Eurazeo PME dans Léon de Bruxelles, et intervient souvent à la fois en fonds propres et en dette.
A l’avenir, Céréa pourrait s’intéresser aux entreprises valorisées moins de 20 millions d’euros, mais toujours dans une logique (co-)majoritaire pour ne pas concurrencer Unigrains, spécialiste du capital-développement minoritaire.
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