Cerea Partenaire lancera un deuxième fonds de LBO début 2014

L’investisseur captif d’Unigrains, spécialisé dans les agro-industries, compte lever entre 150 et 200 millions d’euros. Unigrains en apportera 20%
Antoine Landrot

Alors que les représentants du capital-développement français font grise mise et que le monde agricole s’agite, Unigrains s’active. Cerea Partenaire, sa filiale de private equity spécialisée dans l’agroalimentaire et les secteurs connexes, prépare la collecte de son deuxième fonds de LBO. L’objectif est de lever entre 150 et 200 millions d’euros. Le processus devrait démarrer début 2014. Agissant en qualité de sponsor des véhicules levés par Cerea Partenaire (qui gère également deux fonds de dette mezzanine), Unigrains devrait y contribuer à hauteur de 20%.

Cerea Capital, le premier fonds de LBO, avait réuni 130 millions d’euros en 2007. Ce FCPR intervient en tant qu’investisseur majoritaire (seul ou en consortium) pour reprendre des entreprises, avec un recours à la dette. Il vise des sociétés valorisées généralement entre 15 et 150 millions d’euros.

Unigrains est un animal atypique dans l’univers du private equity. Contrôlé par les céréaliers (les groupements AGPB et AGPM) et, en minoritaire, les grandes banques françaises (principalement le Crédit Agricole), c’est un spécialiste des agro-industries. Son activité principale est l’investissement direct dans des opérations de capital-développement, pour lesquelles il dispose d’une enveloppe d’environ 670 millions d’euros, apportés par ses seuls actionnaires.

Mais comme l’illustre le cas de Cerea Partenaire, Unigrains s’est diversifié. Il pose notamment depuis trois ans des jalons à l’étranger. «Nous avons ciblé des fonds d’investissement qui exercent le même métier que nous, dans les zones émergentes. Cette stratégie nous permet d’assurer une veille sectorielle pour nous-mêmes comme pour nos participations, en nouant des relations étroites avec les équipes de gestion locales et leurs sociétés de portefeuille», expliquent Philippe Pinta et Jean-François Laurain, respectivement président et directeur général d’Unigrains.

L’enjeu n’est donc pas financier: le ticket qu’investit Unigrains dans ces fonds est modeste (entre un et deux millions d’euros). C’est le cas en Inde (SEAF India), en Afrique (AAF Phatisa) et en Amérique latine. En septembre dernier, le groupe a investi dans le véhicule Agribusiness & Food du gérant brésilien Aqua Capital Partners. Dans un objectif similaire, Unigrains finance également l’innovation. Dernier exemple en date, un engagement dans le fonds d’amorçage Green Seed de Sofinnova, dédié aux sciences de la vie, en décembre 2012.

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