
Le marché français de l’assurance vie résiste

Lechiffre d’affaires du marchéde l’assurance vie a progressé de 3,6 % sur un an en 2018, selon une étude de l’ACPR sur la situation des assureurs soumis à Solvabilité 2 en France à fin 2018. Des résultats qui «confirment la résistance des assureurs français dans un contexte où le faible niveau des taux d’intérêt continue de peser sur le rendement de leurs actifs», souligne l’étude.
Alors que la décollecte nette importante observée en 2017 sur les supports en euros s’est fortement réduite en 2018 (-1,2 milliard d’euros en 2018 contre -19,4 milliards d’euros en 2017), les supports en unités de comptes ont poursuivi leur dynamisme (+21,3 milliards d’euros en 2018 après +24,4 milliards d’euros en 2017). La solvabilité des assureurs français, vie et non vie, reste «largement satisfaite en 2018» selon l’autorité: le taux de couverture du capital de solvabilité requis a augmenté de 6 points l’année précédente, passant de 234 % à 240 % fin 2018.Cette tendance est «principalement portée par les organismes vie dont la solvabilité progresse de 8 points de pourcentage en 2018 et s’élève à 225 %», même si le niveau de solvabilité des organismes non vie demeure plus élevé: 278 % à fin 2018 (+ 4 points de pourcentage par rapport à 2017). Parallèlement, le ratio de couverture exprimé en termes de capital minimum requis augmente de 13 points au cours de la période, passant de 572 % à 585 % en un an.
La mauvaise performance des marchés financiers a cependant pesé sur les placements des assureurs, même si la valeur des placements des assureurs français se maintient à 2.493 milliards d’euros en valeur de marché fin 2018, en légère baisse de 0,3 % sur un an. Dans le détail, la part des obligations souveraines dans le portefeuille des assureurs s’établit à 28,4 % (+0,7 point par rapport à 2017), au détriment des parts d’organismes de placements collectifs et des obligations émises par des entreprises privées (-1,1 point sur la période, respectivement à 26,9 % et 26,8 %). Les actions et autres participations représentent toujours 9 % des investissements.
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L'ambassadeur britannique aux Etats-Unis limogé, pour ses liens avec Jeffrey Epstein
Londres - L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé jeudi en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, un revers de plus pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. La pression montait depuis plusieurs jours sur Keir Starmer, qui avait nommé il y a moins d’un an cet architecte du «New Labour» de Tony Blair, pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et la nouvelle administration Trump. Des mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain, mort en prison en 2019, révélés cette semaine, «montrent que la profondeur et l'étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat», a ajouté le Foreign Office. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, le Britannique affirme que le financier américain est son «meilleur ami». Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait «exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé» à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable. En fin de journée mercredi, des médias britanniques, dont le tabloïd The Sun, ont rapporté que M. Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures. Juste avant que M. Epstein ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008, Peter Mandelson lui aurait écrit: «Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», l’incitant à "(se) battre pour une libération anticipée». «Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», avait tenté de se défendre l’ambassadeur dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne YouTube du Sun. Il y a affirmé n’avoir «jamais été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles». «Sérieuses questions» «L’affirmation de Peter Mandelson selon laquelle la première condamnation de Jeffrey Epstein était injustifiée et devait être contestée constitue une nouvelle information», a fait valoir le Foreign Office pour expliquer la décision de le limoger. Dans une lettre au personnel de l’ambassade, citée jeudi soir par la BBC, Peter Mandelson affirme que ce poste a été le «privilège» de sa vie. «Je regrette profondément les circonstances qui entourent l’annonce faite aujourd’hui», ajoute-t-il. Les relations entre Londres et Washington sont «en très bonne posture», se félicite l’ex-ambassadeur, disant en tirer une «fierté personnelle» Pour Keir Starmer, ce départ, à une semaine de la visite d’Etat du président Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, est un nouveau coup dur. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement. Trois fois ministre et commissaire européen, Peter Mandelson était le premier responsable politique nommé ambassadeur à Washington, un poste traditionnellement réservé à des diplomates chevronnés. Cet homme de réseaux et d’influence, surnommé le «Prince des ténèbres», était déjà tombé à deux reprises par le passé en raison d’accusations de comportements répréhensibles ou compromettants. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le «manque de courage» de Keir Starmer, qui «a encore échoué à un test de son leadership». Marie HEUCLIN © Agence France-Presse -
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