Stoïk lève 10 millions d’euros et s’installe en Allemagne

L’insurtech spécialiste de la cyberassurance des entreprises accueille Munich Re Ventures et Opera Tech Ventures. Elle ouvre un bureau à Cologne et recrute une équipe locale.
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L'équipe de Stoïk  -  (photo Stoïk)

C’est un succès impressionnant. Stoïk, fondée il y a seulement deux ans et demi en 2021, annonce une nouvelle levée de fonds de 10 millions d’euros menée par Munich Re Ventures. Opera Tech Ventures contribue également à la levée de l’insurtech spécialisée dans l’assurance du risque cyber, ainsi que les investisseurs historiques Andreessen Horowitz et Alven Capital.

Pour rappel, Stoïk avait d’abord levé 3,8 millions d’euros en janvier 2022 auprès d’Alven Capital, Anthemis Group, Kima Ventures et deux personnalités : Henry Kravis, fondateur de KKR, ainsi que Raphaël Vullierme, fondateur de Luko. Six mois plus tard, en juin 2022, la start-up concluait une série A de 11 millions d’euros et faisait entrer à son capital a16z, le fonds d’Andreessen Horowitz, ainsi qu’Henri de Castries, l’ancien PDG d’Axa.

Ce nouveau tour de table doit permettre à Stoïk de sortir des frontières hexagonales et de s’installer en Allemagne, pour commencer.

C’est à Cologne que vient d’ouvrir le premier bureau étranger de Stoïk, dirigé par Franziska Geier, auparavant directrice de la stratégie européenne de l’assureur allemand Markel. Une équipe locale d’experts en cybersécurité est en cours de constitution. «C’est le plus gros marché européen et pour réussir, nous souhaitons nous donner les moyens, détaille Jules Veyrat, co-fondateur et président directeur-général de Stoïk. Cela signifie avoir une équipe locale, proposer une police locale et avoir une capacité de réponse locale. Nous recrutons des experts cyber qui pourront intervenir rapidement et des commerciaux qui seront en contact avec les courtiers locaux. Nous prévoyons d’avoir une équipe de 5 à 7 personnes à la fin de l’année, elle montera à quinze personnes en 2024 et à vingt-cinq en 2025.» Un vrai défi à l’heure où ce type de profils s’arrache partout dans le monde.

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Des compétences internes

Pour Jules Veyrat, le projet de Stoïk devrait intéresser les courtiers allemands en raison de l’offre technologique et assurantielle, ainsi que de la sinistralité maîtrisée. «Depuis le début de l’année, Stoïk a traité cinquante notifications d’attaques dont 25 étaient de véritables alertes, indique-t-il. Notre équipe de réponse aux incidents est intervenue et a réglé les problèmes généralement dans les douze heures. Ce qui nous a permis de conserver un ratio de sinistres sur prime en dessous de 10%.» Stoïk dit être le seul acteur de l’assurance cyber à avoir créé son propre Cert (computer emergency response team) afin d’intervenir au plus vite et de mieux maîtriser la sinistralité en limitant les pertes d’exploitation de ses clients.

Ciblant à ses débuts les PME, Stoïk a rapidement attiré les ETI qui constituent la moitié de sa clientèle. Agence de souscription pour le compte des assureurs porteurs de risque, l’assurtech a su séduire Swiss Re et Tokio Marine, ainsi que le lyonnais Axeria. L’offre comprend un audit de sécurité automatisé, renouvelé chaque semaine afin d’identifier les éventuelles vulnérabilités des clients, de les alerter et d’intervenir en cas de besoin. Stoïk a déjà vendu 2.000 polices d’assurance et devrait atteindre les 2.500 à la fin de l’année 2023, pour un total de 10 millions d’euros de primes. Le contrat est distribué par 1.500 courtiers partenaires, mais aussi par BNP Paribaset Novelia, courtier grossiste filiale du Crédit Mutuel Arkea.

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