
Le financement des fintech par le capital-risque décroche au deuxième trimestre

Le financement des fintech par le capital-risque s’est contracté de 49% au deuxième semestre 2016, avec 2,5 milliards de dollars investis dans 195 contrats signés en 3 mois, 12% de moins qu’en début d’année, souligne KPMG dans une étude publiée en août.
Cette baisse survient après un premier trimestre faste pour les fintech, avec 4,5 milliards de dollars investis via le capital-risque. « Il y a plus de 160 licornes dans le monde, 20 d’entre elles sont des fintech » explique Brian Hughes de KPMG. Cependant, face à la frilosité croissante des investisseurs et à la réduction des investissements dans les start-up, il ajoute qu’ « aucun secteur n’est à l’abri, pas même les fintech ».
L’Amérique du Nord connait le plus fort recul, l’activité de capital-risque dans les fintech se situant au plus bas depuis 5 trimestres, à 1,3 milliards de dollars - contre 1,8 au premier semestre. L’Asie est également touchée par ce ralentissement, en passant de 2,6 milliards de dollars à 772 millions de dollars - le nombre important de mega-deals au premier trimestre causant cet écart. L’Europe connait une hausse, à 369 millions de dollars au second semestre contre 303 millions au premier. Toutefois, le vieux continent a subi le choc du Brexit, et les investissements « se concentrent sur les entreprises déjà établies » plutôt que sur les jeunes pousses, note le rapport.
« Nous voyons une diversification continue dans la fintech : la croissance des différents secteurs, la taille des participants, la localisation géographique… » précise Ian Pollari de KPMG. Ainsi, les InsurTech émergent comme la nouvelle tendance du secteur - se concentrant pour l’instant aux Etats-Unis, avec environ 900 millions de dollars investis outre-Atlantique sur le milliard que représentait le secteur au deuxième trimestre. Les investisseurs des InsurTech espèrent disrupter l’industrie de l’assurance, via « les smart-contract, la blockchain, l’analyse des données orientée clients et l’internet des objets » selon KPMG.
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