
La première vente aux enchères de bitcoins en France fait sauter les compteurs

Cinq fois le cours du jour ! Comme prévu, la France a organisé aujourd’hui sa première vente aux enchèresde bitcoins à Paris et sur le site Interenchères. La maison de ventes Kapandji Morhange a proposé aux enchères 611 bitcoins, saisis dans le cadre d’une affaire de cybercriminalité. Deux vacations ont eu lieu : la première à 9h00, avec 437 lots de 0,11 à 2 bitcoins et une vacation l’après-midi portant sur 44 lots de 5 à 20 bitcoins pour des investisseurs considérés comme plus avertis. Pour cette première, 1.500 personnes étaient inscrites.
La plupart des lots de la vente aux enchères sont partis plus chers qu’au cours actuel, après avoir rajouté les frais de vente de 14,28 %. Le premier lot de bitcoins mis aux enchères, de 0,11 bitcoin, a par exemple été vendu à... 26.800 euros, soit cinq fois le prix du marché, le cours de la crypto-monnaie étant autour de 46.000 euros. « C’est 0,11 bitcoin pas 1 bitcoin », a rappelé Ghislaine Kapandji, la commissaire-priseur, qui a, dans un premier temps, décidé de relancer les enchères, croyant à une mésentente sur la quantité vendue. L’après-midi, un lot de 20 bitcoins a été attribué au prix moins surprenant de 802.250 euros, le record de la journée.
Grâce au système de jetons non fongibles (NFT), ces certificats numériques qui permettent notamment d’authentifier un bitcoin, le premier lot parti à un prix défiant toute logique pourra être identifié comme tel et être valorisé bien plus que sa valeur réelle. L’énorme engouement pour ces enchères a pu s’expliquer aussi par le fait que ce soit l’Etat qui vende, ce qui a pu rassurer les potentiels acheteurs et faire monter les enchères.
Pour les lots ayant été vendus à un prix proche de celui du marché, les acheteurs ne sont pas certains pour autant d’avoir fait une bonne affaire. Sachant qu’ils ne recevront leur lot que dans les 48h, le cours du bitcoin pourra varier très largement, à la hausse comme à la baisse, au vu de sa volatilité des derniers mois.
La première vente aux enchères de bitcoins a eu lieu aux Etats-Unis en 2014. En Europe, cette pratique existe déjà ailleurs : en mars dernier, la justice belge a mis aux enchères l’équivalent de 110.000 euros en crypto-monnaies.
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Londres - L’ambassadeur britannique aux Etats-Unis, Peter Mandelson, a été limogé jeudi en raison de ses liens avec le délinquant sexuel américain Jeffrey Epstein, un revers de plus pour le Premier ministre Keir Starmer avant la visite d’Etat de Donald Trump au Royaume-Uni. La pression montait depuis plusieurs jours sur Keir Starmer, qui avait nommé il y a moins d’un an cet architecte du «New Labour» de Tony Blair, pour tenter de consolider les liens entre son gouvernement et la nouvelle administration Trump. Des mails entre le vétéran du parti travailliste de 71 ans et le financier américain, mort en prison en 2019, révélés cette semaine, «montrent que la profondeur et l'étendue des relations de Peter Mandelson avec Jeffrey Epstein sont sensiblement différentes de celles connues au moment de sa nomination», a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. «Compte tenu de cela, et par égard pour les victimes des crimes d’Epstein, il a été révoqué comme ambassadeur avec effet immédiat», a ajouté le Foreign Office. Dans une lettre écrite par Peter Mandelson pour les 50 ans de Jeffrey Epstein en 2003, et publiée en début de semaine par des parlementaires à Washington, le Britannique affirme que le financier américain est son «meilleur ami». Interrogé mercredi après la publication de cette lettre, le Premier ministre Keir Starmer lui avait apporté son soutien, assurant que Peter Mandelson avait «exprimé à plusieurs reprises son profond regret d’avoir été associé» à Jeffrey Epstein. Mais cette position est rapidement devenue intenable. En fin de journée mercredi, des médias britanniques, dont le tabloïd The Sun, ont rapporté que M. Mandelson avait envoyé des mails de soutien à Jeffrey Epstein alors que ce dernier était poursuivi en Floride pour trafic de mineures. Juste avant que M. Epstein ne plaide coupable pour conclure un arrangement dans cette affaire en 2008, Peter Mandelson lui aurait écrit: «Je pense énormément à toi et je me sens impuissant et furieux à propos de ce qui est arrivé», l’incitant à "(se) battre pour une libération anticipée». «Je regrette vraiment très profondément d’avoir entretenu cette relation avec lui bien plus longtemps que je n’aurais dû», avait tenté de se défendre l’ambassadeur dans un entretien diffusé mercredi sur la chaîne YouTube du Sun. Il y a affirmé n’avoir «jamais été témoin d’actes répréhensibles» ou «de preuves d’activités criminelles». «Sérieuses questions» «L’affirmation de Peter Mandelson selon laquelle la première condamnation de Jeffrey Epstein était injustifiée et devait être contestée constitue une nouvelle information», a fait valoir le Foreign Office pour expliquer la décision de le limoger. Dans une lettre au personnel de l’ambassade, citée jeudi soir par la BBC, Peter Mandelson affirme que ce poste a été le «privilège» de sa vie. «Je regrette profondément les circonstances qui entourent l’annonce faite aujourd’hui», ajoute-t-il. Les relations entre Londres et Washington sont «en très bonne posture», se félicite l’ex-ambassadeur, disant en tirer une «fierté personnelle» Pour Keir Starmer, ce départ, à une semaine de la visite d’Etat du président Donald Trump au Royaume-Uni les 17 et 18 septembre, est un nouveau coup dur. Le dirigeant travailliste, au plus bas dans les sondages, a déjà dû se séparer il y a quelques jours de sa vice-Première ministre, Angela Rayner, emportée par une affaire fiscale, ce qui a déclenché un remaniement de taille du gouvernement. Trois fois ministre et commissaire européen, Peter Mandelson était le premier responsable politique nommé ambassadeur à Washington, un poste traditionnellement réservé à des diplomates chevronnés. Cet homme de réseaux et d’influence, surnommé le «Prince des ténèbres», était déjà tombé à deux reprises par le passé en raison d’accusations de comportements répréhensibles ou compromettants. La cheffe de l’opposition conservatrice Kemi Badenoch a fustigé le «manque de courage» de Keir Starmer, qui «a encore échoué à un test de son leadership». Marie HEUCLIN © Agence France-Presse -
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