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La France a besoin d’un débat serein autour des cryptoactifs

L’hebdomadaire L’Express a publié dernièrement une série d’articles sur les «Cryptomonnaies : le krach qui vient» qui s’appuie sur «L’alerte de l'économiste de Harvard Kenneth Rogoff» et cherche à montrer que le mouvement d’adhésion actuel autour des cryptoactifs, qu’il nomme «cryptomonnaies», au plan mondial mène à une nouvelle crise financière.
L’un de ces articles fait au passage la caricature d’un jeune expert français, Alexandre Stachtchenko, directeur de la stratégie de Paymium, une société gérant une plateforme d’échange de bitcoins, et disposant du statut de prestataire de services en actifs numériques (PSAN) auprès de l’Autorité des marchés financiers.
Je ne connais pas M. Alexandre Stachtchenko, autrement que par ses écrits, et je n’étais pas présent lors de l’interview. Mais, L’Express aurait mieux fait d’interroger également d’autres experts du sujet, et il y en a de nombreux à France Payments Forum, et surtout, de ne pas personnaliser, pour le faire passer pour un gourou, ou plutôt comme un ayatollah des cryptoactifs.
En tout état de cause, il faut aujourd’hui cesser cette chasse à l’homme contre les tenants du développement d’une industrie française et européenne des cryptoactifs et des cryptopaiements. Il ne s’agit pas de juger des propos de tel ou tel mais de comprendre un mouvement majeur de la finance internationale.
Il faut aussi cesser d’ignorer que la loi Pacte du 22 mai 2019 (il y a déjà six ans) a créé en France des régimes spécifiques pour les prestataires de services sur actifs numériques (PSAN), d’ignorer que la loi européenne (le règlement MiCA) a été adoptée en 2022 par le Parlement européen afin d’encadrer et de promouvoir le développement d’une industrie européenne des cryptoactifs, d’ignorer que le crédit lombard adossé à des cryptoactifs a été légalisé en France par ordonnance publiée le 8 mai 2025, et que le Conseil européen envisage l’extension de la future Directive sur les Services de Paiements (dans sa version DSP3 en cours d’examen et qui devrait être adoptée en fin d’année) aux prestataires qui s’appuieraient sur des cryptoactifs ou des stablecoins pour offrir des services de paiement, donc que les conditions de sécurité juridique des offres sont rassemblées, au moins en Europe et en France.
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Un terreau plus favorable
Il faut aussi cesser d’ignorer les appels du ministre Bruno Le Maire dès 2018 pour que la France soit leader en matière de blockchains et de cryptoactifs, relayé par Eric Lombard, ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, notamment le 9 avril dernier, appelant à ce que la France constitue un hub européen leader de l’offre de services en ce domaine. Et les appels de la Banque de France pour la tokenisation des marchés.
Il faut cesser d’ignorer l’action des grands acteurs des paiements pour mettre à disposition des solutions pour le grand public, notamment via des stablecoins, donc des cryptoactifs adossés entièrement sur des collatéraux traditionnels, et des systèmes cartes internationaux, Visa et Mastercard, pour ouvrir au plan mondial l’acceptation des solutions de cryptopaiements aux commerçants ; cesser d’ignorer l’action des banques internationales dont JPMorgan et de certaines banques françaises, comme la Société Générale avec SG Forge, pour s’inscrire dans cette nouvelle approche, via des deposit tokens, donc des stablecoins libellés en euros et en dollars, et comme les grandes banques américaines pour créer en commun un stablecoin en dollars… Sans parler de BlackRock, le premier gestionnaire d’actifs au plan mondial, qui a créé le premier ETF en bitcoins. Tous ces acteurs ne sont pas des amateurs et jaugent les risques.
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Ce n’est pas faire preuve d’un minimum de rigueur que de ne pas retracer ces quelques évolutions parmi les très nombreuses qui défilent tous les jours, et il y en aurait pour des pages entières. Et que France Payments Forum et L’Agefi tentent chacun de suivre et de décrypter.
Certes, je ne vais pas polémiquer avec un grand professeur de Harvard, même si j’ai le sentiment qu’il règle d’abord ses comptes avec le Président Trump à propos du financement de sa prestigieuse université… Et même, il faut l’avouer, je suis sensible à certains de ses arguments, notamment sur la nécessité d’une régulation qui n’existe pas encore aux Etats-Unis, à l’inverse de l’Europe, mais le développement dès 2019 des stablecoins, le développement d’une réglementation en France et en Europe, devraient le conduire à des propos moins alarmistes. Et je pense aussi qu’il faut peut-être aller plus loin, et peut-être envisager une forme d’autoprotection de cette industrie (hors stablecoins par nature sécurisés), comme cela a été fait pour les systèmes de compensation de paiements à la suite du rapport Lamfalussy de 1990.
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Mais, il faut éviter de mettre en cause ainsi une industrie nouvelle, en phase de développement, donc avec tous les excès et erreurs, comme on en a connu dans le passé et comme on en connaitra dans le futur, notamment avec l’IA. Car dans son argumentation, il oublie le passé de la finance moderne, il oublie d’autres innovations, qui en leur temps ont été décriées, notamment qu’un certain John Law de Lauriston, qui a créé le papier monnaie et la Banque Royale devenue Banque de France, était très critiqué en son temps, et a même connu la banqueroute. Il proposa de remplacer l’or par du papier, et aujourd’hui, certains proposent un remplacement de la monnaie scripturale et centrale, par un nouvel instrument, électronique et crypté, certes émis par des acteurs historiquement non régulés, mais qui désormais en Europe et en France sont régulés, et devraient avoir un statut proche de celui des PSPs pour les paiements.
Loin de moi l’idée qu’il faut remplacer la monnaie scripturale bancaire ou la monnaie centrale par l’échange de cryptoactifs. Elles constituent le socle d’airain de notre économie. Mais dès lors que les pouvoirs publics français et européens encadrent fermement (probablement trop) le développement de cette nouvelle industrie et que l’AMF et l’ACPR veillent au grain (et on peut leur faire confiance pour leur professionnalisme et leur rigueur), et que les règles de la sécurité des offres et des marchés sont appliqués à ces nouveaux titres tokenisés, et dès lors qu’au plan mondial il y a une demande grandissante, notamment au sein de la jeunesse, et un enjeu fort pour la place de l’euro dans les transactions internationales, il faut s’engager plus avant et laisser le marché décider. Et la chasse à l’homme est stérile et ne permet que d’éviter les débats.
Je comprends les doutes que chacun peut avoir, mais quelle innovation a-t-elle eu un parcours direct ? A-t-on oublié la crise financière qui a touché le monde internet dans les années 2000 ? A-t-on oublié la crise financière de 2007-2008 qui a décidé les initiateurs du bitcoin à sortir du bois sous le pseudonyme de Satoshi Nakamoto (j’ai comme tout un chacun une idée des promoteurs…) ?
Gare au syndrome télématique
Je ne suis pas devin, et ne m’engagerai pas à prédire le futur, mais j’ai vécu de très près l’échec de la télématique française et le développement de l’internet. Et je ne crois pas me tromper en disant qu’on reproduit aujourd’hui en France les mêmes erreurs.
J’ai aussi connu la «résistible ascension» de la Place de Londres, et je ne peux que constater aujourd’hui, qu’elle reproduit, avec l’aide de sa banque centrale, la même stratégie pour devenir le hub mondial, ou à tout le moins l’un des hubs mondiaux, en matière d’échange de cryptoactifs.
Ne nous laissons pas distancer une fois de plus.
France Payments Forum l’a écrit, il y a trois ans, dans un document de position sur l’euro numérique et les cryptopaiements, et c’est encore plus vrai aujourd’hui : il faut créer un nouveau rail de paiement, parallèle à celui des paiements scripturaux, eux-mêmes en pleine effervescence avec le paiement instantané, pour faire face à cette demande et pour accompagner la tokenisation de l’économie. De même qu’il faudra tokeniser la monnaie centrale, surtout la monnaie de gros, comme l’a admis la Banque de France et à sa suite, la BCE et l’Eurosystème, avec de préférence une solution totalement tokenisée et ce, dès 2026.
France Payments Forum a ouvert le débat en France avec M. Piero Cipollone sur l’euro numérique, de gros et de détail, et déjà indiqué sa position à de multiples reprises. Il va l’ouvrir davantage sur les cryptoactifs et les cryptopaiements, pour que l’Europe devienne l’un des hubs mondiaux et ne se laisse pas à nouveau distancer, avec cette fois encore peu d’espoir de retour…
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