
Checkout obtient une licence d’établissement de monnaie électronique en France

Viser le marché français. Hier, Checkout, une fintech spécialisée dans les solutions de paiement en ligne, a annoncé avoir obtenu une licence d’établissement de monnaie électronique auprès de l’ACPR. Valorisée en mai dernier 2 milliards de dollars après un tour de table de 230 millions de dollars, la fintech, qui compte des clients aux Etats-Unis, en Asie-Pacifique et en Europe, mise sur un pays jugé stratégique.
«Nous avons souhaité obtenir une licence d'établissement de monnaie électronique en France qui est le second marché du e-commerce en Europe, estimé à 81,7 milliards d’euros», explique à L’Agefi Guillaume Pousaz, patron de Checkout. La société pourra ainsi proposer des services d’émission et de gestion des paiements aux entreprises européennes, conformément à la réglementation française.
La fintech s’attaque à un marché concurrentiel, avec des acteurs déjà établis comme Ingenico et Lemon Way. Mais elle n’a pas froid aux yeux. «Cette licence nous permettra, à terme, d’être en compétition à armes égales avec la Société Générale ou BNP Paribas qui sont les gros acteurs du trafic des paiements en France», confie le patron de la fintech. Celle-ci est désormais membre du réseau Carte Bancaire qui représente 60% des transactions de paiement françaises.
Créée en 2012, la fintech de 470 employés basée à Londres reste encore peu connue en France. Si elle a déjà conquis de beaux noms comme TransferWise et Deliveroo, elle veut s’attaquer aux «gros acteurs français». Forte de 30 clients, elle assure signer entre 2 et 5 contrats par mois en France. Elle vise les entreprises qui font «entre 50 millions et 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires par an. Mais une start-up bien financée et qui a la capacité de pousser son extension à l’international peut également nous intéresser», estime Guillaume Pousaz.
Avec l’horizon du Brexit, la France pourrait devenir son premier marché européen. Le bureau de Checkout à Paris, qui compte déjà une quinzaine de salariés, devrait en accueillir 50 autres d’ici 2020. «Notre volume de transactions mensuelles est de plusieurs milliards d’euros»confie le patron de la fintech. «La France représenterait 5 à 7 % de notre volume. La seule chose qui pourrait avoir un impact important dépendra du Brexit : si notre compagnie perd le passeport européen britannique, la France servira alors tout le marché européen. »
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Etats-Unis : Donald Trump annonce l'arrestation de l'assassin présumé de Charlie Kirk
Orem - Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, a assuré vendredi Donald Trump, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. «Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l’avons en détention», a déclaré le président américain lors d’une interview avec la chaîne de télévision Fox News. Donald Trump a ajouté que «quelqu’un de très proche (du tueur) l’a(vait) dénoncé», expliquant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. «Je peux me tromper mais je vous dis ce que j’ai entendu», a-t-il aussi souligné. Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné d’une balle mercredi lors d’un débat public en plein air dans une université située à Orem dans l’Utah (ouest). Son corps a été transporté jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, dans l’Arizona, le siège de Turning point USA. Cette association qu’il avait cofondée en 2012 à l'âge de 18 ans, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis. Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, Charlie Kirk, père de deux enfants avait abandonné ses études très tôt pour se consacrer au militantisme. Fermement ancré à droite et très présent sur les réseaux sociaux, il était devenu un porte-drapeau de la jeunesse trumpiste. «Extrémistes» La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect, a évoqué un acte «ciblé» contre l’influenceur et podcasteur trentenaire, désormais qualifié de «martyr» par la droite américaine. Ces photos et vidéos montrent un jeune homme svelte, habillé d’un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds. Sur une vidéo mise en ligne par le FBI, on voit une personne identifiée comme le suspect courant sur un toit après le tir et sautant avec adresse jusqu’au sol. On le voit ensuite traverser une rue très fréquentée et disparaître dans une zone boisée, où les enquêteurs ont ensuite trouvé un fusil de chasse 30-06 Mauser. Les autorités avaient annoncé une récompense allant jusqu'à 100.000 dollars pour toute information utile et en avaient appelé au public pour retrouver l’auteur du crime. Jeudi soir, plus de 7.000 signalements avaient été reçus par la police. Donald Trump avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la «gauche radicale» avant d’appeler jeudi à la retenue. Mais vendredi devant la caméra de Fow News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale, a lancé une attaque en règle contre les «extrémistes» de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros. Les Etats-Unis, un pays où il y a plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, ont connu une recrudescence de la violence politique ces dernières années. Cette année déjà, Melissa Hortman, élue démocrate au Parlement du Minnesota, et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé. Sur le campus d’Orem, des centaines de personnes portant des casquettes rouges MAGA («Make America great Again», le slogan de Donald Trump) et tenant des drapeaux américains s'étaient rassemblées jeudi soir et avaient prié en mémoire de Charlie Kirk, comme ailleurs aux Etats-Unis. «Cela semble toujours insensé que cela soit arrivé», a affirmé à l’AFP Jonathan Silva, 35 ans. «C’est totalement surréaliste». Romain FONSEGRIVES, avec Aurélia END à Washington © Agence France-Presse