
Algoan et MiTrust s’allient pour améliorer la confiance dans l’open banking

Partager ses données bancaires pour obtenir un crédit, c’est l’un des usages de l’open banking. La pratique est possible depuis l’entrée en vigueur de la DSP2, la deuxième directive sur les services de paiement. Pourtant, les réticences sont encore fortes à laisser un tiers accéder à ces informations si personnelles et confidentielles. En général, 30 à 40% des Français acceptent de connecter leur compte bancaire pour obtenir un crédit. Si le problème de fond n’est pas la sécurité des informations transmises (aucun vol de données n’a encore été constaté de cette façon), il s’agit plutôt d’une question de protection de la vie privée : les particuliers peuvent trouver cet accès intrusif.
Pour donner confiance aux consommateurs, Algoan et MiTrust se sont donc alliés et proposent un parcours donnant davantage de maîtrise aux consommateurs dans le cadre de l’open banking. Côté décision de crédit, Algoan est désormais bien identifié comme la fintech qui évalue de façon fine et personnalisée la solvabilité et le risque des demandeurs de crédit par le traitement de leurs données bancaires, pour le compte des établissements prêteurs. Côté partage des données, MiTrust a développé une technologie qui permet d’accéder de façon sécurisée aux comptes des consommateurs avec leur consentement, mais pour en extraire seulement les données nécessaires au service demandé.
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Partage sélectif
Ainsi, un candidat au crédit peut donner un premier consentement à MiTrust et à Algoan pour l’accès à ses comptes bancaires. Il visualise ensuite le résultat de l’analyse effectuée par Algoan et peut alors donner un deuxième consentement pour le partager avec le fournisseur de crédit auquel il s’est adressé.
«Notre positionnement est clair, souligne Jean-Gaston de Lassus, directeur chez MiTrust. En tant que prestataire de services d’information sur les comptes enregistré auprès de l’ACPR, MiTrust se connecte au compte bancaire et extrait seulement les données dont le partenaire a besoin pour effectuer son analyse.» Aucune donnée n’est stockée, tout est effacé immédiatement. Mais cela permet de prendre une décision à partir de données authentiques, sans risque de fraude, et les plus à jour qui soient. «Et c’est bien l’utilisateur qui décide de partager ou non l’information, sans livrer tout le détail de ses transactions», ajoute Jean-Gaston de Lassus. MiTrust travaille déjà avec des acteurs du crédit, de la gestion locative et du jeu en ligne.
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