
Veolia vise une nouvelle hausse de ses résultats en 2022
Le groupe de services aux collectivités Veolia a annoncé jeudi prévoir une nouvelle croissance de ses revenus et de son bénéfice net courant pour 2022, après avoir vu ses résultats rebondir en 2021, un exercice marqué par le rachat de la majeure partie des activités de son concurrent Suez.
Pour l’exercice en cours, Veolia table sur une «solide croissance» organique de son chiffre d’affaires, sur une progression organique de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) comprise entre 4% et 6% ainsi que sur un résultat net courant de 1,1 milliard d’euros.
L’entreprise a également indiqué que son dividende enregistrerait une croissance «en ligne» avec celle du résultat net courant par action. Veolia compte réaliser en 2022 des économies de coûts de 350 millions d’euros, avec, en plus, 100 millions d’euros de synergies liées à la première année de l’intégration de Suez. Veolia entend aussi parvenir à un ratio de dette nette sur Ebitda autour de 3.
Ces perspectives intègrent le nouveau périmètre du groupe, depuis le 18 janvier, à la suite du rachat de la majeure partie des actifs de Suez. Cette opération a permis à Veolia de changer de dimension, augmentant ses revenus d’environ un tiers. Le groupe a obtenu l’aval de la totalité des autorités de la concurrence pour ce rapprochement, à l’exception de celui de la Competition and Markets Authority (CMA) au Royaume-Uni. L’enquête menée par l’autorité britannique est en cours et devrait s’achever d’ici au 17 juillet, a indiqué son PDG Antoine Frérot, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.
Une exposition limitée à la Russie et à l’Ukraine
Les objectifs annuels de Veolia supposent que le conflit actuel en Ukraine ne s'étende pas au-delà du territoire ukrainien et qu’il n’y ait pas de «changement significatif des conditions d’approvisionnement en énergie en Europe», a indiqué la société.
Le groupe a assuré être «bien protégé» face à l’inflation actuelle «grâce au modèle contractuel d’indexation tarifaire qui s’applique à près de 70% du chiffre d’affaires du groupe et à la politique de couverture des achats énergétiques». Sur les 30% des revenus ne disposant pas de clause d’indexation, «nous appliquons des politiques d’augmentation de prix une fois par an ou deux, trois fois par an si besoin», a précisé la directrice des opérations, Estelle Brachlianoff. Au final, «l’inflation est globalement neutre ou positive pour Veolia», a résumé la dirigeante, qui prendra en juillet la direction générale du groupe, succédant à Antoine Frérot.
Veolia a également indiqué être faiblement exposé à l’Ukraine et à la Russie, deux pays qui représentent un chiffre d’affaires d’environ 120 millions d’euros, soit 0,3% de ses revenus, ainsi que 130 millions d’euros de capitaux employés, soit moins de 0,5% du total.
Antoine Frérot, a indiqué que Veolia comptait conserver son activité en Russie. «Ce sont des services essentiels pour la population : le chauffage et la collecte des déchets», a-t-il fait valoir. Le dirigeant a ajouté que les sanctions occidentales imposaient de ne rien vendre ni acheter à la Russie tout en interrompant les flux financiers. «Ca tombe bien, nous ne vendons rien, nous n’achetons rien, nous produisons sur place des services essentiels avec des ressources» entièrement locales, a-t-il poursuivi. Antoine Frérot a également indiqué que Veolia avait interrompu ses flux financiers avec sa filiale russe.
Le groupe organisera par ailleurs «début 2023» une journée dédiée aux investisseurs pour partager sa feuille de route stratégique, a annoncé le PDG lors d’une conférence avec des analystes.
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