Transdev va accentuer sa réorganisation opérationnelle

Toujours dans l’attente de sa recapitalisation par la CDC et Veolia, le groupe de transports crée une direction de la performance pour baisser ses coûts
Olivier Pinaud

Transdev n’a toujours pas obtenu l’augmentation de capital tant attendue. Les difficultés actuelles de la SNCM bloquent en effet l’accord entre la Caisse des dépôts et Veolia Environnement, les actionnaires du groupe de transports collectifs. Or, la conversion en capital des prêts d’actionnaires, à hauteur de 800 millions d’euros, et qui doit conduire à la montée de la CDC au tour de table, est suspendue à la réalisation de cet accord. Même si de nouvelles discussions ont été ouvertes par les deux associés, le blocage risque de durer encore quelque temps, la CDC refusant de prendre le contrôle du capital de Transdev avec la SNCM dans son périmètre.

En attendant, Transdev accélère sa réorganisation pour tenter de redresser des comptes qui ont dérapé en 2012 avec une perte nette de 380 millions d’euros, dont 320 millions d’euros de dépréciations d’actifs. Deux nouveaux dirigeants ont été promus au comité exécutif (à lire aussi dans notre rubrique Nominations). Bart Schmeink, qui vient de prendre la direction générale de la filiale néerlandaise Connexxion, et Yann Leriche, directeur de la performance. Un poste nouvellement créé et qui dispose, selon Transdev, «des leviers nécessaires afin d’accélérer le rétablissement de la performance commerciale et opérationnelle».

L’une des première mission de Yann Leriche consistera à mutualiser une partie des fonctions entre le siège et la direction France «permettant une meilleure maîtrise des coûts et un gain en efficacité». L’ampleur de ces gains n’est pas précisée par Transdev. Prévue pour 2014, cette réorganisation s’ajoutera aux mesures déjà mises en œuvre cette année, avec la création de seize pôles régionaux en France et la suppression d’un niveau de structure. En début d’année, Jean-Marc Janaillac, le PDG de Transdev, s’était engagé à améliorer de 30% la capacité d’autofinancement opérationnelle (Cafop) d’ici à la fin 2015. Celle-ci est tombée à 350 millions d’euros en 2012, un montant insuffisant pour couvrir les frais financiers et les investissements industriels.

Fin 2012, l’endettement de Transdev atteignait 1,9 milliard d’euros, soit 5,4 fois la Cafop. Avec les mesures de restructuration, la cession planifiée d’actifs représentant 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires et la conversion des prêts d’actionnaires, le groupe espère ramener son ratio sous la barre des 2 fois fin 2015.

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