«Tant que le flou restera sur les dettes pays, aucune reprise durable n’est possible»

Olivier Lazar, Olympia Capital Gestion
Bruno de Roulhac

L’Agefi : Qu’attendez-vous des marchés actions sur les trois prochains mois ?

Olivier Lazar : Dès que l’amorce de solutions sur la Grèce a été trouvée, les marchés ont fait croire que tout était réglé. Depuis avril 2012, et pendant encore plusieurs mois, cette problématique des dettes européennes et des indispensables économies budgétaires à réaliser déprime de nouveau les marchés européens, faisant encore apparaître le spectre du défaut de pays de l’Europe du Sud et peut-être de la France après les législatives. La mondialisation fait que les caractères récessifs pesant sur l’Europe freinent, dans une moindre mesure, les élans d’optimisme du marché américain. Les chiffres macroéconomiques américains et chinois indiquent une accalmie dans la tendance de reprise et on voit bien la difficulté des gouvernements européens à implémenter efficacement leur plan de restructuration. Nous allons donc continuer dans le cycle installé depuis début août 2011 et dont le point pivot sur le CAC se situe à 3.250. Tant que la vision des opérateurs restera floue sur les dettes pays, aucune reprise durable n’est possible.

Les résultats du 1er trimestre pourraient-ils réserver de mauvaises surprises ?

Depuis la crise d’août 2011 c’est grâce aux entreprises, et à la rapidité avec laquelle elles se sont adaptées que les résultats n’ont pas déçu. Elles continueront à réaliser des économies et des gains de productivité. Le marché a néanmoins déjà intégré dans ses prévisions un ralentissement en volume. La saison commence toujours avec les résultats d’Alcoa. Le premier trimestre était encourageant et les prévisions sur les périodes à venir ne sont pas négatives, ce qui est un vrai gage d’optimisme à moyen terme.

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