Suez Environnement maintient ses objectifs mais au prix de nouvelles économies

La marge brute d’exploitation du groupe a baissé d’un point au premier trimestre en raison de la faiblesse des volumes sur le marché du recyclage des déchets
Yves-Marc Le Reour

La bonne tenue de l’activité Eau en Europe de Suez Environnement ainsi que le dynamisme de ses marchés asiatiques et moyen-orientaux n’ont pas suffi à compenser la contre-performance des déchets en Europe au premier trimestre. En dépit d’un effet prix favorable, ce dernier segment a été affecté par «un volume négatif résultant principalement d’un environnement macroéconomique difficile et de conditions climatiques défavorables», souligne le deuxième groupe mondial de services à l’environnement, filiale de GDF Suez.

Cette évolution est à l’origine du repli de 4,5% (-5,5% à taux de change constants) à 566 millions d’euros de son résultat brut d’exploitation (RBE) à fin mars. Ceci correspond à une marge de 15,8%, en baisse d’un point d’une année sur l’autre et de 1,5 point par rapport au quatrième trimestre 2011. «Légèrement supérieur aux attentes», selon les analystes de CM-CIC Securities, le chiffre d’affaires consolidé affiche une progression de 2,2% à 3,6 milliards d’euros (+0,9% à changes constants).

Grâce à des investissements sélectifs et à un cash-flow libre positif, la dette financière nette est restée stable par rapport à fin 2011, légèrement en dessous de 7,6 milliards, malgré «des effets de change négatifs de 62 millions d’euros». Moody’s estimait récemment que le niveau A3 attribué à la note de crédit à long terme de Suez Environnement tenait compte de la diversification de son portefeuille de contrats, qui a contribué à «amoindrir la volatilité globale des revenus et des cash-flows du groupe durant la période récente, en dépit de l’exposition relativement élevée de son activité de déchets au cycle économique».

S’il reste «confiant» dans sa capacité à atteindre ses objectifs en 2012, à savoir un chiffre d’affaire et un résultat brut d’exploitation au moins égaux à ceux de l’an dernier à changes constants, le groupe va devoir «légèrement accélérer ses réductions de coûts» par rapport aux 110 millions prévus en début d’année, a indiqué le directeur financier Jean-Marc Boursier. Lors de la présentation des résultats annuels, Suez Environnement avait déjà relevé de 20%, à 360 millions, son objectif d’économies pour 2010-2012.

Alors que son cours de Bourse a progressé de 17% depuis janvier contre +27% pour Veolia, Suez Environnement capitalise désormais 11,6 fois ses bénéfices à l’horizon 2013 selon les estimations Bloomberg, contre 11,8 fois pour son concurrent français.

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