
Siemens entend compenser l’impact négatif de ses suppressions de postes
Siemens a levé le voile vendredi sur les effets du recentrage de ses activités. Ce sont finalement 7.800 postes qui seront supprimés à l’échelle mondiale, soit un peu moins de 2,3% de ses effectifs globaux. Environ 3.300 emplois seront supprimés en Allemagne, pays où le conglomérat industriel emploie 115.000 personnes.
«L’accord passé avec les représentants du personnel stipule que le groupe évitera de procéder à des licenciements pour motif économique et cet accord est toujours valable», commente Janina Kugel, directrice des ressources humaines de Siemens, en ajoutant que les discussions avec ces représentants allaient prochainement débuter. Les effectifs totaux du groupe resteront en outre quasiment stables, celui-ci ayant déjà embauché au cours des quatre derniers mois «plus de 11.000 personnes dans le monde», dont plus de 1.500 outre-Rhin.
«Notre plan Vision 2020 va nous permettre de ramener le groupe sur le chemin de la croissance durable et de combler l'écart de rentabilité avec nos concurrents», a pour sa part expliqué le président du directoire Joe Kaeser. Sous son impulsion, Siemens a décidé en mai 2014 de regrouper certaines divisions, de supprimer des échelons hiérarchiques et de recentrer son portefeuille d’activités autour de l'énergie, du matériel médical, des systèmes de numérisation pour l’industrie et des transports.
L’ensemble de ces mesures doit générer des baisses de coûts d’environ un milliard d’euros, majoritairement réalisées d’ici à fin 2016. Ces économies «seront réinvesties, en grande partie sur le territoire allemand, dans des domaines destinés à favoriser l’innovation, la productivité et la croissance», souligne le groupe. Sur l’exercice en cours finissant le 30 septembre prochain, 400 millions d’euros seront consacrés à dynamiser les moyens commerciaux, un montant identique sera injecté dans la R&D et 300 millions iront aux investissements industriels.
Si les activités de Siemens liées à l’énergie et à la santé ont longtemps permis de compenser la volatilité d’autres activités plus cycliques, leur bénéfice d’exploitation combiné a reculé de 19,5% en rythme annuel sur la période d’octobre à décembre 2014, sous l’effet notamment du repli des cours du pétrole.
Compte tenu de cette tendance, certains analystes ont récemment jugé trop élevé le prix de 7,6 milliards de dollars annoncé en septembre pour acquérir le groupe américain Dresser Rand, spécialisé dans les équipements pétroliers.
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