
Qualcomm se renforce dans l’écosystème des objets connectés en rachetant le britannique CSR
CSR (Cambridge Silicon Radio) va finalement perdre son indépendance. Deux mois après avoir rejeté une proposition informelle de rachat émanant de Microchip Technology, le fabricant de semi-conducteurs britannique, conseillé par JPMorgan et Goldman Sachs, a cédé aux avances de Qualcomm qui va s’en emparer pour 1,56 milliard de livres, soit près de 2 milliards d’euros. Le prix de 900 pence par action, payé en numéraire, fait ressortir une prime de 37% sur le cours de clôture de mardi soir.
Cette offre amicale, recommandée par le conseil d’administration de CSR, valorise le groupe britannique environ 19 fois ses bénéfices estimés pour l’exercice en cours, contre un ratio de 16,7 fois en moyenne pour les transactions comparables du secteur sur les 12 derniers mois, selon les données compilées par Bloomberg. «Le prix de rachat est satisfaisant mais je suis surpris que l’offre vienne de Qualcomm», commente Eoin Lambe, analyste chez Liberum Capital, en ajoutant qu’il existe «de nombreux chevauchements technologiques entre les deux entreprises». Si Qualcomm est le leader mondial des puces pour téléphones mobiles, CSR est un spécialiste de la technologie sans fil bluetooth.
Conseillé par Deutsche Bank pour cette opération, le groupe américain cherche à renforcer ses compétences dans l’écosystème des objets connectés (thermostats, systèmes de navigation, bientôt automobiles …) contrôlés par un terminal mobile. Il a déjà racheté en juillet pour un montant non dévoilé le californien Wilocity, spécialisé dans les systèmes Wifi utilisés en domotique, tout en développant en interne une plate-forme open source nommée AllJoyn. Le rachat de CSR, qui devrait être bouclé «d’ici la fin de l’été prochain», devrait être relutif sur son bénéfice par action dès l’exercice 2016.
Mais tout n’est pas rose pour Qualcomm. Il fait en effet face en Chine à une enquête des autorités antitrust (NDRC), ce qui l’incitera vraisemblablement à revoir à la baisse le taux de redevances qu’il reçoit des équipementiers mobiles du pays pour l’utilisation de ses brevets. Selon les analystes de Citigroup qui anticipent la publication des conclusions de l’enquête avant la fin de l’année, ce taux «pourrait être ramené entre 2 et 2,5%, soit un niveau comparable à celui qui prévaut pour Samsung». Le groupe américain serait théoriquement passible d’une amende dépassant le milliard de dollars.
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