PHP lève le dernier obstacle à la reprise d’Arc International

Le fonds américain négociait hier les derniers détails de l’accord avec les banques créancières pour réduire la dette à 62 millions contre 310 millions d’euros.
Olivier Pinaud
Markit 3

Sauf coup de théâtre de dernière minute, Peaked Hill Partners (PHP) devrait devenir le nouvel actionnaire de référence d’Arc International, le groupe français, numéro un mondial des arts de la table avec environ 13% du marché. Le dernier obstacle devait être levé hier soir avec la signature entre les créanciers et les futurs actionnaires de l’accord sur les modalités de l’opération de rachat de la dette du groupe.

Après un accord de principe trouvé en fin de semaine dernière, et de nouvelles discussions ce week-end, les derniers détails étaient en cours de finalisation hier soir. D’ici au 20 février, le tribunal de commerce de Boulogne-sur-Mer devra donner son aval au plan de reprise de la société présenté par le fonds américain fondé par Tim Gollin, ancien associé de One Equity Partners, la filiale d’investissements de JPMorgan.

L’accord négocié avec l’intervention du Comité interministériel de restructuration industriel prévoit que les créanciers renoncent à près de 80% de la dette détenue par la division française d’Arc International. Celle-ci s'élevait à environ 310 millions d’euros. Le solde, soit 62 millions d’euros, sera racheté par les nouveaux actionnaires au moment de la reprise de la société. La famille, l’actionnaire historique de la cristallerie d’Arques, apportera 2 millions d’euros aux côtés du fonds PHP. Sa part au capital sera diluée à environ 25% tandis que PHP détiendra 75%. L’accord sur la dette était la dernière condition suspensive fixée par PHP. Le Crédit Agricole et la Société Générale étaient les deux principales banques en première ligne dans le dossier.

Pour tenter de desserrer le collier de sa dette, Arc International avait déjà vendu début 2014 sa filiale Cookware au fonds Aurora Capital Group. Ces efforts avaient permis de réduire le montant de la dette de 360 à 310 millions mais n’avaient pas suffi à contrer les conséquences de la chute de son activité, en raison notamment de l’effondrement du marché au Moyen-Orient. Entre 2011 et 2013, Arc International a perdu 20% de son chiffre d’affaires, tombé à 900 millions d’euros, pour un Ebitda de l’ordre de 80 millions.

La réduction de la dette doit faciliter le financement du plan d’investissement d’Arc International destiné à moderniser le site historique d’Arques dans le Pas-de-Calais. 28 millions d’euros s’ajouteront ainsi aux 25 à 30 millions nécessaires pour maintenir l’usine.

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