
Orpea restructure ses activités et son immobilier

Orpea change ! Avec vous et pour vous ». Tel est le mot d’ordre pour le plan de refondation du groupe de maisons de retraite présenté le 15 novembre par Laurent Guillot, directeur général depuis le 1er juillet, et par son nouveau comex. Au même moment des perquisitions étaient lancées par le Parquet de Nanterre dans le cadre d’une enquête pour maltraitance institutionnelle, a révélé Mediapart. « Il y a eu un système de malversations financières, de développements à l’international déraisonnables, et d’optimisation financière qui a pu conduire à de la maltraitance, mais ce n’est pas systémique », expliquait mardi Laurent Guillot.
Face à ce constat, le groupe s’est fixé pour objectifs de remettre l’entreprise «au carré» - notamment en matière d’éthique, de recrutement et de gestion des fonctions support -, de se mettre en conformité avec les meilleurs standards du secteur, et de remobiliser les équipes, alors que le turnover est de 25% et l’absentéisme de 10%. La DRH reconnaît qu’Orpea applique une politique salariale 10% en dessous du marché, et compte y remédier.
Alors que le développement immobilier non maîtrisé d’Orpea l’a envoyé dans le mur, le groupe ne compte détenir que 20% à 25% de son parc immobilier à long terme, contre 47% fin 2021. A cette fin, Orpea compte créer une foncière dédiée, et monétisera son immobilier en faisant entrer des investisseurs de long terme, tout en restant le principal actionnaire et l’opérateur. Toutefois, il n’est «pas sûr qu’il soit nécessaire de la coter», précise Laurent Guillot.
Cette nouvelle stratégie passe aussi par un recentrage sur ses principaux marchés (France, Allemagne, Pays-Bas, Suisse, Autriche, Irlande et Espagne). Les autres géographies sont sous revue en vue de restructurations ou de cessions.
Avec un tel plan, Orpea compte atteindre un chiffre d’affaires de 6,1 milliards d’euros en 2025, contre 4,7 milliards en 2022. La marge d’Ebitdar (Ebitda avant loyers) devrait passer de 17% à 20,4%. Les trois quarts de la progression proviendront de la France, avec un redressement du taux d’occupation, de 85% à 95%, et une amélioration de l’efficacité opérationnelle. Sur la période, le nombre de lits devrait croître de 3% à 96.800.
Parallèlement les investissements vont chuter de 928 millions en 2022 à 374 millions en 2025, essentiellement grâce à l’arrêt de la construction de nouveaux établissements. Le groupe compte continuer à construire, mais pas sur ses fonds propres. Cela permettra de dégager des cash-flows positifs à partir de 2024.
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Etats-Unis : Donald Trump annonce l'arrestation de l'assassin présumé de Charlie Kirk
Orem - Un homme soupçonné d’avoir assassiné l’influenceur conservateur Charlie Kirk a été arrêté, a assuré vendredi Donald Trump, deux jours après un meurtre qui a choqué des Etats-Unis profondément polarisés. «Je pense, avec un haut degré de certitude, que nous l’avons en détention», a déclaré le président américain lors d’une interview avec la chaîne de télévision Fox News. Donald Trump a ajouté que «quelqu’un de très proche (du tueur) l’a(vait) dénoncé», expliquant que le père du suspect lui-même ainsi qu’un pasteur avaient joué un rôle dans cette arrestation. «Je peux me tromper mais je vous dis ce que j’ai entendu», a-t-il aussi souligné. Charlie Kirk, 31 ans, a été assassiné d’une balle mercredi lors d’un débat public en plein air dans une université située à Orem dans l’Utah (ouest). Son corps a été transporté jeudi dans l’avion du vice-président JD Vance vers Phoenix, dans l’Arizona, le siège de Turning point USA. Cette association qu’il avait cofondée en 2012 à l'âge de 18 ans, est devenu en une décennie le plus important groupe de jeunes conservateurs aux Etats-Unis. Originaire de la banlieue de Chicago, chrétien et défenseur du port d’armes à feu, Charlie Kirk, père de deux enfants avait abandonné ses études très tôt pour se consacrer au militantisme. Fermement ancré à droite et très présent sur les réseaux sociaux, il était devenu un porte-drapeau de la jeunesse trumpiste. «Extrémistes» La police fédérale américaine (FBI), qui a publié plusieurs photos et vidéos du suspect, a évoqué un acte «ciblé» contre l’influenceur et podcasteur trentenaire, désormais qualifié de «martyr» par la droite américaine. Ces photos et vidéos montrent un jeune homme svelte, habillé d’un tee-shirt sombre à manches longues avec un drapeau américain sur le torse, jean et lunettes de soleil, casquette bleue sur le crâne et chaussures de sport aux pieds. Sur une vidéo mise en ligne par le FBI, on voit une personne identifiée comme le suspect courant sur un toit après le tir et sautant avec adresse jusqu’au sol. On le voit ensuite traverser une rue très fréquentée et disparaître dans une zone boisée, où les enquêteurs ont ensuite trouvé un fusil de chasse 30-06 Mauser. Les autorités avaient annoncé une récompense allant jusqu'à 100.000 dollars pour toute information utile et en avaient appelé au public pour retrouver l’auteur du crime. Jeudi soir, plus de 7.000 signalements avaient été reçus par la police. Donald Trump avait dès mercredi mis en cause la responsabilité de la «gauche radicale» avant d’appeler jeudi à la retenue. Mais vendredi devant la caméra de Fow News, le président américain, lui-même visé par deux tentatives d’assassinat lors de la dernière campagne électorale, a lancé une attaque en règle contre les «extrémistes» de gauche et ses cibles de prédilection, dont l’ancien président Joe Biden et le milliardaire George Soros. Les Etats-Unis, un pays où il y a plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, ont connu une recrudescence de la violence politique ces dernières années. Cette année déjà, Melissa Hortman, élue démocrate au Parlement du Minnesota, et son époux ont été tués et un autre élu local a été grièvement blessé. Sur le campus d’Orem, des centaines de personnes portant des casquettes rouges MAGA («Make America great Again», le slogan de Donald Trump) et tenant des drapeaux américains s'étaient rassemblées jeudi soir et avaient prié en mémoire de Charlie Kirk, comme ailleurs aux Etats-Unis. «Cela semble toujours insensé que cela soit arrivé», a affirmé à l’AFP Jonathan Silva, 35 ans. «C’est totalement surréaliste». Romain FONSEGRIVES, avec Aurélia END à Washington © Agence France-Presse