Orpea obtient un mois de plus pour convaincre ses créanciers non sécurisés

Le gérant de maisons de retraite pourrait profiter de ce délai pour demander l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée.
Pierre-Jean Lepagnot, Agefi-Dow Jones
Ehpad maison de retraite Orpea
L’action Orpea plonge de 55% en Bourse depuis le début de l’année.  -  photo Orpea

Orpea a annoncé jeudi que la procédure amiable de conciliation qui avait été ouverte en octobre 2022 par le président du Tribunal de commerce spécialisé de Nanterre et devait se terminer le 25 février avait été prolongée pour une durée d’un mois supplémentaire, soit jusqu’au 25 mars. Aucune nouvelle prorogation ne pourra intervenir, a précisé le gestionnaire de maisons de retraite et de cliniques en difficulté financière.

Le groupe envisage de profiter de ce délai pour solliciter l’ouverture d’une procédure de sauvegarde accélérée courant mars, afin de permettre la mise en oeuvre de l’accord de principe relatif à sa restructuration financière.

La prolongation de la procédure de conciliation doit notamment permettre au groupe «de poursuivre l'élargissement du soutien des créanciers financiers non sécurisés qui n’ont pas encore pu adhérer à l’accord de ‘lock-up’ signé le 14 février», a indiqué Orpea.

Avant le 10 mars

Cet accord dit de «lock-up», qui entérine l’accord de principe annoncé le 1er février, a été conclu avec, d’une part, un groupement mené par la Caisse des dépôts et comprenant aussi les assureurs CNP Assurances, MAIF et MACSF et, d’autre part, cinq institutions coordonnant un groupe élargi de créanciers financiers non sécurisés d’Orpea.

Compte tenu de la prorogation de la procédure de conciliation, Orpea a précisé que la date butoir pour adhérer à l’accord dit de «lock-up» était désormais fixée au 10 mars.

A l’issue de la restructuration financière d’Orpea, la Caisse des dépôts et ses partenaires détiendraient environ 50,2% du capital en contrepartie d’un apport de 1,36 milliard d’euros de fonds propres. Les créanciers financiers non sécurisés contrôleraient 49,4% du groupe. Cette opération, qui doit permettre de sauver le groupe de la faillite, suscite l’opposition de certains actionnaires minoritaires dont la participation sera très fortement diluée.

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