
Orpea est extrêmement volatil en Bourse après l’accord avec la CDC

La dilution envisagée est massive. Les actionnaires existants d’Orpea verront, si le plan de sauvetage annoncé ce matin est mis en place, leur part au capital passer de 100% à 0,4%. Le gérant de maisons de retraite sera alors détenu à plus de 50% par la Caisse des dépôts et les assureurs mutualistes Maif et MASCF et à près de 49% par les détenteurs d’obligations non sécurisées, qui auront vu leurs créances converties en actions.
Dans ce contexte, l’action Orpea a ouvert en forte baisse mercredi après deux jours sans négociation. Peu après 9h, elle plongeait de 33%, à 4,76 euros, effaçant tous ses gains enregistrés depuis le début de l’année et tombant à un nouveau plus bas de plus de 20 ans. Depuis, le titre se montre très volatil. A 10h10 il était repassé dans le vert et gagnait plus de 7% avant de rebasculer dans le rouge quelques minutes plus tard. Il subit régulièrement de courtes suspensions de cotation selon les données d’Euronext.
«40 centimes par titre»
Peu après 16h30, l’action perdait plus de 20%. Un repli qui étonne un analyste basé à Paris contacté par Agefi-Dow Jones. «Je suis interloqué par la faible réaction boursière du titre à l’annonce d’une dilution aussi massive. Une fois le plan achevé, le nombre d’actions Orpea passera de 64 millions à environ 16 milliards. Au cours du jour, cela porterait la capitalisation boursière du groupe à plus de 100 milliards d’euros», souligne-t-il. Un montant bien loin de ses propres estimations. «En prenant l’hypothèse que le plan de restructuration aille à son terme, Orpea pourrait valoir entre 4 et 5 milliards d’euros, soit environ 40 centimes par titre», ajoute l’analyste.
Orpea abandonne plus de 90% en Bourse depuis janvier 2022 et la parution du livre «Les Fossoyeurs» qui a entraîné la société dans des affres de difficulté.
Le titre était suspendu de cotation depuis lundi «dans l’attente de la publication d’un communiqué», qui a donc été rendu public ce matin. Pour être mis en œuvre, le projet révélé doit encore obtenir l’aval des différentes classes de créanciers, ce qui est loin d’être gagné.
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Ukraine : une frappe russe vise une distribution d'allocations de retraite, 24 morts et 19 blessés
Kiev - Un bombardement russe en Ukraine a tué mardi au moins 24 personnes venues percevoir leurs allocations de retraite dans un village proche du front de la région de Donetsk, dans l’est du pays, selon les autorités. «Les Russes ont largué une bombe aérienne guidée sur le centre du village alors qu’une file de civils s'étaient rassemblés» pour recevoir leurs allocations de retraite, a écrit sur Telegram le ministre de l’Intérieur, Igor Klymenko. Au moins 24 personnes ont été tuées et 19 autres blessées, a indiqué le ministère de l’Intérieur. Un précédent bilan faisait état d’au moins 20 morts. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a diffusé une vidéo montrant des corps jonchant le sol, près d’une camionnette très endommagée de la poste publique ukrainienne, Ukrpochta. La poste utilise notamment ce type de véhicules pour distribuer les allocations de retraite dans des zones rurales. Cette frappe, dont il a dénoncé la «brutalité», visait des «civils ordinaires», a souligné Volodymyr Zelensky. «De telles frappes russes ne doivent pas être laissées sans une réponse appropriée», a-t-il dit, exhortant notamment l’Europe et les Etats-Unis à réagir. L’attaque s’est produite dans le village de Iarova, situé à moins de dix kilomètres du front et qui comptait environ 1.800 habitants avant l’invasion russe de l’Ukraine à grande échelle déclenchée en février 2022. La région de Donetsk forme avec celle, voisine, de Lougansk le Donbass, un bassin industriel limitrophe de la Russie et vu comme une priorité par le Kremlin. Elle est l’une des quatre régions ukrainiennes dont Moscou revendique l’annexion, en plus de la péninsule de Crimée annexée en 2014. Enquête pour crime de guerre Le parquet général ukrainien a annoncé avoir ouvert une enquête pour crime de guerre. Au moins 13 corps, placés dans des sacs mortuaires noirs, ont été acheminés vers une morgue de la région de Donetsk, ont constaté des journalistes de l’AFP sur place. A l’intérieur du bâtiment, des proches endeuillés tentent de se consoler, tandis que d’autres quittent le bâtiment en pleurs. Une postière a été blessée et hospitalisée, a dit à l’AFP le directeur de la branche d’Ukrpochta dans la région de Donetsk, Maksym Soutkovy. En Ukraine, la poste distribue les retraites à plus de deux millions de personnes. Les postiers peuvent être chargés de procéder au paiement des retraites dans la campagne, y compris dans les zones près du front, où les services publics et les banques ont dû fermer face au danger. La distribution peut être organisée par groupes dans une rue du village, par souci d’efficacité par rapport à un passage maison par maison. L’arrivée du postier, qui n’est généralement pas quotidienne, est souvent très attendue par la population, selon des journalistes de l’AFP. En plus de la distribution des retraites, des lettres et des colis, les employés de la poste vendent nourriture et produits de première nécessité dans ces localités où les magasins sont rares. Attaques sur les zones civiles La région industrielle de Donetsk est la zone où les combats entre les forces russes et ukrainiennes sont les plus intenses. Les troupes russes en tiennent à ce jour environ 79%, selon une analyse de l’AFP. Le président Zelensky a affirmé fin août que «jusqu'à 100.000" soldats russes étaient concentrés près de Pokrovsk, une ville clé de la région de Donetsk, tandis que les initiatives internationales en faveur de la paix semblent dans l’impasse. Depuis le début de l’invasion, les zones d’habitation ukrainiennes sont régulièrement bombardées. Dans la nuit de samedi à dimanche, l’Ukraine a subi la plus grande attaque de drones et de missiles depuis le début de la guerre, qui a fait au moins cinq morts - dont une jeune femme et son bébé à Kiev - et a touché pour la première fois le siège du gouvernement. L’attaque sur Iarova rappelle une frappe russe qui avait tué plus de cinquante personnes venues participer à une cérémonie funéraire dans le petit village de Groza, en octobre 2023. Stanislav DOSHCHITSYN avec Maryke VERMAAK dans la région de Donetsk © Agence France-Presse -
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