
Meta va supprimer 13% de ses effectifs dans le monde

Meta Platforms (Facebook, Instagram, WhatsApp) a annoncé mercredi qu’elle licencierait 13% de ses effectifs, soit plus de 11.000 employés sur 87.000. C’est son premier plan social en 18 ans d’existence. Et cela représente un des plus gros plans sociaux de l’année dans le secteur technologique, où plusieurs sociétés, telles Microsoft, Snap ou encore Twitter, qui vient d'être rachetée par l’entrepreneur Elon Musk, ont annoncé ces derniers jours de vastes plans de départs.
La pandémie avait stimulé les entreprises technologiques, généralisant l’utilisation des services numériques, faisant flamber leur valorisation, mais celle-ci s’est effondrée cette année, face à une inflation record et à une hausse rapide des taux d’intérêt. A lui seul, Meta a vu sa capitalisation se dégonfler de 71% depuis le début de l’année. A l’annonce de ce plan social, l’action Meta gagnait 3% dans les échanges avant la séance.
«Non seulement le e-commerce est revenu aux tendances antérieures, mais le ralentissement macroéconomique, la concurrence accrue et le ralentissement publicitaire ont entraîné une baisse de nos revenus par rapport à ce à quoi je m’attendais», a déclaré le directeur général Mark Zuckerberg dans un message aux employés, publié sur le site de Meta. «Je me suis trompé, et j’en assume la responsabilité», se disant «particulièrement désolé pour ceux que cela touche».
Il a ajouté que le groupe souhaitait concentrer ses ressources et ses capitaux sur «des domaines de croissance hautement prioritaires», comme son moteur d’intelligence artificielle, ses plates-formes publicitaires et professionnelles, ou son projet de métavers - dans lequel le groupe avait prévu d’investir en moyenne 10 milliards de dollars par an.
Alors que Twitter est actuellement épinglé pour ses méthodes brutales de licenciement, le fondateur et directeur général de Meta a déclaré que la firme de Menlo Park paierait à ses salariés une indemnité équivalant à 16 semaines de salaire de base, plus deux semaines par année d’ancienneté, et tous les congés payés restants. Les employés bénéficieront du coût des soins de santé pendant six mois et les personnes concernées recevront leurs indemnités le 15 novembre, selon la société.
Plus d'articles du même thème
-
Malgré un budget en suspens, la demande primaire d’OAT se redresse
Les investisseurs sont venus plus nombreux que lors de la crise gouvernementale de la rentrée, et n’ont pas particulièrement mis de pression sur les taux. -
Nvidia vole au secours d'Intel via un accord gagnant-gagnant
Le géant des puces pour l'intelligence artificielle va investir 5 milliards de dollars dans le groupe de semi-conducteurs quelques semaines après que l'Etat américain a lui-même pris une grosse participation au capital. -
PARTENARIAT
Relocalisation : quels enjeux pour les investisseurs responsables ?
Anne-Claire Imperiale, Directrice Durabilité, Sycomore AM
Sujets d'actualité
ETF à la Une

BlackRock lance le premier ETF adossé à la méthodologie MSCI World sur la neutralité géographique et sectorielle
- Le patron de la Société Générale prend la menace Revolut au sérieux
- L’AMF sanctionne Altaroc et ses deux dirigeants à hauteur de 1,3 million d’euros
- Le Crédit Agricole revendique une place dans l’accès aux soins et les services aux plus âgés
- BNP Paribas confirme ses objectifs 2025 et dévoile des ambitions pour 2028
- Fitch abaisse la note de la France
Contenu de nos partenaires
-
A contre-temps
Ballotté par les crises politiques, Gabriel Attal cherche son cap
Alors qu'il tente de tracer son chemin jusqu'à 2027, le chef du camp présidentiel ne cesse d'être percuté par les crises politiques -
En sandwich
Dollar faible et déflation chinoise : l'étau mortifère pour l'Europe
L'UE doit se battre davantage face à la rude concurrence de Washington et Pékin -
Justice fiscale
Taxe sur les ultra-riches : de Thomas Piketty à Gabriel Zucman, itinéraire d’une idée folle
Devenu activiste politique, assénant formules simples et phrases percutantes, l’élève a dépassé le maître