L’optimisme affiché par IBM et Intel laisse de marbre les investisseurs

La stabilité du chiffre d’affaires d’IBM à fin mars a déçu, tout comme la prévision de marge brute d’Intel pour le trimestre en cours
Yves-Marc Le Reour

Les bons résultats trimestriels publiés hier soir par IBM et Intel n’ont pas suffi à convaincre les investisseurs de leur solidité à moyen terme. Le bénéfice net d’IBM a pourtant grimpé de 7% à 3,1 milliards de dollars (2,4 milliards d’euros) à fin mars grâce aux marges élevées de sa branche logiciels, la demande en provenance de la clientèle du secteur public et du Japon restant encore faible. Le groupe informatique a par ailleurs relevé sa prévision de bénéfice par action pour l’ensemble de l’exercice à «au moins 15 dollars» contre 14,85 dollars auparavant.

Mais c’est la stabilité en rythme annuel de son chiffre d’affaires, ressorti à 24,7 milliards de dollars à fin mars, qui a retenu l’attention du marché. «Les effets sur la croissance du groupe de la crise des dettes souveraines en Europe peuvent inquiéter certains investisseurs», commente Joseph Foresi, analyste chez Janney Montgomery Scott à Boston. Alors qu’elle avait terminé la séance en hausse en hausse de 2,3% à 207,5 dollars, l’action IBM reculait de 2,4% lors des échanges d’après Bourse à New York.

Constatant une désaffection envers les PC au bénéfice des tablettes dans les pays occidentaux, Intel affiche lui aussi un chiffre d’affaires trimestriel quasi-stable (+0,5%) à 12,9 milliards de dollars, aidé par le dynamisme de la Chine et des autres pays émergents. Si la montée en cadence de la production du nouveau processeur «Ivy Bridge», qui équipera les ordinateurs personnels ultra-fins (“ultrabooks”), devrait permettre de stimuler l’activité du leader mondial des semi-conducteurs dans la deuxième partie de l’année, «les coûts associés au développement des nouveaux composants pèsent temporairement sur les marges», a indiqué son directeur financier Stacy Smith.

La marge brute du deuxième trimestre est donc attendue entre 60% et 64%, sa prévision pour l’ensemble de l’année demeurant inchangée à 64%, niveau atteint au premier trimestre. Alors qu’Intel devrait être confronté à la concurrence de Qualcomm et de Nvidia dans les PC d’entrée de gamme, plusieurs analystes soulignent également que le nouveau système d’exploitation Windows 8 de Microsoft, qui sortira courant 2012, «sera pour la première fois compatible avec les microprocesseurs de son concurrent ARM». Le titre perdait donc 2,81% dans les transactions d’après Bourse, après une clôture en hausse de 0,23% à 28,47 dollars.

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