L’Italie pense pouvoir fermer le robinet du gaz russe dans 24 à 30 mois

Fabrice Anselmi

L’Italie prévoit de ne plus dépendre du gaz naturel russe dans un peu plus de deux ans et entend trouver une alternative à la moitié de sa consommation actuelle de gaz russe d’ici au printemps, a déclaré mardi le ministre de la Transition énergétique. «Il est raisonnable de penser que nous serons totalement indépendants dans 24 à 30 mois», a déclaré à la Rai Roberto Cingolani, confirmant que l’Italie importe actuellement de Russie quelque 40% de ses besoins en gaz.

Alors que l’Union européenne (UE) s’interroge sur les moyens de ne plus dépendre de la Russie pour ses approvisionnements, Rome prévoit de créer un nouveau terminal flottant de gaz naturel liquéfié (LNG) d’ici à la fin du premier semestre pour diversifier ses sources d’importation.

Volatilité

Mardi matin, les prix du gaz naturel européens ont de nouveau grimpé en flèche jusqu'à 285 euros/MWh, après déjà avoir atteint un sommet historique de 335 euros/MWh lundi matin alors que la Russie menaçait de freiner l’approvisionnement. En réponse à la décision de l’Allemagne d’arrêter le processus de certification du gazoduc Nord Stream 2, le vice-Premier ministre russe Alexander Novak a déclaré que son pays avait le droit de prendre une décision équivalente et d’imposer un embargo sur le gaz naturel transitant par le gazoduc Nord Stream 1. Les craintes commençaient également à monter sur l’utilisation des pipelines qui passent par l’Ukraine. Mais la nouvelle provenant d’Italie semble avoir calmé les marchés puisque les cours ont fini par redescendre à 208 euros/MWh.

Avec une variation de plus de 70% et d’importants mouvementintraday, lundi avait été la session la plus volatile que les marchés européens aient jamais connue.

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