
L’Europe pourrait résilier son accord avec Valneva, l’action plonge de 20%

L’action Valneva chute de 20% lundi, à 9,5 euros, après que la société de biotechnologie a annoncé avoir reçu de la Commission européenne un avis d’intention de résiliation de l’accord de fourniture de son candidat vaccin inactivé à virus entier contre le Covid-19, VLA2001.
Valneva avait annoncé en novembre avoir signé un accord d’achat anticipé avec la Commission européenne pour la fourniture d’un maximum de 60 millions de doses de son vaccin contre le Covid-19.
«Le contrat donne à la Commission européenne le droit d’y mettre fin si VLA2001 n’a pas reçu une autorisation de mise sur le marché de l’Agence européenne des médicaments au plus tard le 30 avril 2022», a indiqué Valneva dans un communiqué envoyé lundi. «Selon les termes du contrat, Valneva dispose de 30 jours à compter du 13 mai 2022 pour obtenir une autorisation de mise sur le marché ou pour proposer un plan permettant de remédier à la situation de façon acceptable», a ajouté la biotech.
Au début du mois de mai, à l’occasion de la publication de ses résultats de l’exercie 2021, Valneva avait annoncé avoir répondu aux dernières questions formulées par le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’Agence européenne des médicaments, suite à l'évaluation initiale de VLA2001. «Si le CHMP accepte ces réponses, la société pourrait obtenir une autorisation de mise sur le marché conditionnelle au cours de ce trimestre», avait alors commenté la biotech.
Vers un avertissement sur chiffre d’affaires ?
Lundi, Valneva assure «travailler de concert avec la Commission européenne et les Etats membres participant à l’accord pour convenir d’un tel plan et mettre VLA2001 à la disposition des Etats membres qui souhaitent toujours obtenir le vaccin».
Selon Invest Securities, il est «très probable» que la Commission européenne décide de rompre son contrat avec Valneva. Dans ce cas, la biotech ne serait pas tenue de restituer les acomptes reçus, car elle a dépensé ou engagé la totalité du montant de ces acomptes et le contrat n’exige pas le remboursement de ces paiements dans ce cas.
Mais, à l’issue des discussions avec Bruxelles et les Etats membres concernés, «Valneva reconsidérera ses prévisions financières pour l’exercice 2022», a prévenu la société. Pour l’exercice en cours, Valneva prévoit pour l’heure un chiffre d’affaires compris entre 430 et 590 millions d’euros, contre 348,1 millions d’euros en 2021.
Dans un autre communiqué envoyé lundi, Valneva a, par ailleurs, annoncé que les Emirats arabes unis avaient accordé une autorisation pour l’utilisation d’urgence de son vaccin VLA2001. «Cette autorisation fait suite à l’autorisation conditionnelle de mise sur le marché au Royaume-Uni accordée le mois dernier par l’agence de santé britannique, et à l’autorisation pour l’utilisation d’urgence du vaccin accordée par l’agence de santé bahreïnie, en mars 2022», a rappelé Valneva.
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Washington - La Bourse de New York avance jeudi, anticipant avec optimisme des baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed) après la publication d’un indice d’inflation sans grande surprise, sur fond de dégradation du marché de l’emploi aux Etats-Unis. Vers 14H05 GMT, le Dow Jones prenait 1,00%, l’indice Nasdaq 0,42% et l’indice élargi S&P 500 gagnait 0,53%. L’indice des prix à la consommation d’août est ressorti en hausse de +0,4% sur un mois, après +0,2% en juillet, selon le ministère américain du Travail, soit légèrement au-dessus des attentes du marché. Sur un an, l’inflation a aussi accéléré à +2,9%, contre +2,7% un mois plus tôt, un chiffre cette fois en ligne avec les prévisions des analystes. «C’est positif» car une hausse des prix plus importante «aurait pu réduire la marge de manœuvre dont dispose la Fed pour baisser les taux lors de sa réunion de la semaine prochaine», commente auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management. La banque centrale des Etats-Unis doit maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme. Mais elle doit aussi veiller à ce que le marché de l’emploi reste dynamique. En conséquence, «la véritable nouvelle du jour concerne les demandes hebdomadaires d’allocations chômage», estime Art Hogan. Ces dernières ont accéléré à 263.000, un chiffre plus vu depuis 2021. Les analystes s’attendaient à une stabilisation. «Cela confirme une fois de plus la faiblesse du marché du travail. Il est donc clair que le mandat de plein emploi de la Fed est au centre des préoccupations», assure M. Hogan. Plusieurs membres de la Fed ont récemment plaidé pour un assouplissement monétaire de l’institution et son président, Jerome Powell, a laissé la porte ouverte à cette idée en raison du ralentissement du marché américain du travail. Pour Art Hogan, les données publiées jeudi permettent d’anticiper que les taux directeurs de la banque centrale américaine auront diminué de trois quarts de point de pourcentage d’ici à la fin de l’année, soit progressivement, soit avec une baisse plus agressive dès la réunion des 16 et 17 septembre. Une vision partagée par l’essentiel des analystes, selon l’outil de veille FedWatch de CME. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se détendait par rapport à la clôture mercredi, à 4,02% vers 13H55 GMT contre 4,05%. Côté entreprises, le spécialiste suédois du paiement fractionné Klarna (-5,36% à 43,91 dollars) était boudé pour son deuxième jour de cotation à Wall Street. Son introduction en Bourse, très attendue, lui a permis de lever plus d’un milliard de dollars. Le géant technologique Oracle reprenait son souffle (-4,36% à 314,29 dollars) après son envolée de la veille, provoquée par des prévisions colossales pour ses centres de données. Les actions à New York du géant chinois des technologies Alibaba étaient recherchées (+4,58% à 150,51 dollars), malgré une chute temporaire à la Bourse de Hong Kong. Le groupe cherche à lever 3,17 milliards de dollars via une colossale émission obligataire, selon l’agence Bloomberg. Une opération menée alors que les groupes tech chinois sont en quête désespérée d’argent frais pour financer la croissance du «cloud», de l’IA, et gagner des parts de marché dans la livraison sur fond de guerre des prix. Nasdaq © Agence France-Presse