
Les créanciers lâchent du lest sur SoLocal

Quinze jours après l’épique assemblée générale du groupe de communication digitale, direction, créanciers et actionnaires sont parvenus en un temps record à trouver un nouvel accord. Si le principe du plan de restructuration n’a pas été modifié, les curseurs ont eté modifiés. Et pas seulement à la marge. Les actionnaires disposeront de 3 actions gratuites pour 2 actions détenues, au lieu de 1 action gratuite pour 1 détenue. Soit une amélioration de 50%. En revanche, les créanciers disposeront de moins de bons de souscription d’action (BSA). Au mieux 45 millions de BSA si aucun fonds n’est levé, au pire aucun BSA si l’augmentation de capital dépasse les 250 millions d’euros. Dans le projet initial, ils pouvaient espérer jusqu’à 155 millions de BSA.
Ce nouvel équilibre permet d’accueillir de nouveaux investisseurs. Dans le cadre de l’augmentation de capital de 400 millions d’euros, une première tranche de 35 millions d’euros sera réservée à de nouveaux investisseurs, avec lesquels SoLocal est actuellement en discussion. S’ils ne bénéficieront pas d’actions gratuites, ils s’engageront à participer à l’augmentation de capital avec DPS, avec la garantie d’être servis.
Les trois créanciers (Paulson, Monarch et Amber), pesant 37% de la dette, et qui soutiennent ce plan révisé, entendent se déclarer de concert, mais sans prendre le contrôle de la société. Ils devraient obtenir un minimum de deux sièges au conseil, en tout état de cause une représentation proportionnelle à leur participation au capital, qui serait au maximum de 32%.
Ce plan révisé doit maintenant être approuvé aux deux tiers, par les créanciers le 30 novembre et par les actionnaires le 15 décembre, avant d’être homologué par le tribunal de commerce de Nanterre avant la fin de l’année.
La cotation de SoLocal devrait reprendre lundi ou mardi prochain
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Bamako - Les jihadistes au Mali ont imposé ces derniers jours un blocus dans le sud et l’ouest du pays, zones frontalières avec le Sénégal et la Mauritanie d’où proviennent chaque jour des produits vitaux pour l'économie du pays. Le Mali est confronté depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Elle s’ajoute à une grave crise économique. Les jihadistes instaurent également depuis début septembre des barrages ponctuels sur les grands axes menant vers la capitale, entraînant une forte perturbation de la circulation des biens et des personnes près de Bamako, mais aussi dans l’ouest du pays. «Si parfois des sorties des ennemis sont constatées, elles ne durent pas plus de 20 à 30 minutes. On ne peut pas donc parler de blocus», a toutefois minimisé le chef de la Direction de l’Information et des Relations Publiques (DIRPA) de l’armée malienne, le colonel-major Souleymane Dembélé, lors d’un point de presse lundi. Selon plusieurs observateurs, cette stratégie vise plus à paralyser l'économie qu'à opérer un contrôle du territoire. Les jihadistes cherchent par ce biais à démontrer également que l’armée malienne ne contrôle pas la situation sécuritaire sur le terrain, ajoutent-ils. Plusieurs témoins interrogés par l’AFP ont rapporté avoir vu sur l’axe Ségou-Bamako une file de voiture à l’arrêt qui s'étend sur plus d’une dizaine de kilomètres près de la capitale à cause du blocus. Au moins dix bus de transport ont également été incendiés sur l’ensemble du territoire par les jihadistes. Paralyser l'économie Une compagnie de transport privé particulièrement visée par les attaques jihadistes a annoncé la suspension de ses activités «jusqu'à nouvel ordre pour raisons de sécurité». Plusieurs véhicules transportant du carburant ou des produits de consommation en provenance du Sénégal voisin ont également été visés par ces attaques. N’ayant pas accès à la mer, le Mali achemine par la route la plupart des produits dont il a besoin comme les hydrocarbures, le poisson, fruits et légumes... à partir du port de Dakar, de la Mauritanie ou encore de la Côte d’Ivoire. Le weekend dernier, aucun camion-citerne transportant du carburant n’a effectué le trajet Dakar-Bamako par crainte de subir les représailles des jihadistes. «Nous avons préféré pour le moment mettre à l’arrêt tous nos camions. Nous envisageons d’envoyer aux jihadistes des émissaires pour parler de la sécurisation de nos activités», a déclaré à l’AFP sous couvert d’anonymat un responsable d’une société malienne de vente de carburant. Par ailleurs, six chauffeurs sénégalais ont été brièvement enlevés le week-end dernier par des jihadistes, avant d'être libérés. Si l’armée malienne a dans un premier temps minimisé les actions des jihadistes sur le terrain, elle a finalement annoncé l’envoi de troupes sur les axes routiers de l’ouest et du sud pour «rétablir l’ordre». «La situation est difficile. L’armée a envoyé un renfort sur le terrain, c’est vrai. Mais ce renfort ne reste pas longtemps, alors que les jihadistes, eux, restent sur le terrain. L’armée doit changer de mode d’intervention», a commenté auprès de l’AFP un élu de la région de Kayes (ouest). Mardi, un conseil extraordinaire de défense s’est tenu à Bamako sous la présidence du chef de la junte, le général Assimi Goïta. Aucun communiqué officiel n’a été rendu public après la réunion. Mais «la situation sécuritaire a été abordée et d’importantes mesures ont été prises pour assurer la sécurité des biens et des personnes», selon une source proche de la rencontre. Le Mali est dirigé par une junte depuis deux coups d'État en 2020 et 2021. Depuis leur arrivée au pouvoir, les militaires ont tourné le dos à plusieurs anciens partenaires occidentaux, notamment l’ancienne puissance coloniale française, pour se rapprocher de la Russie et de la Chine. © Agence France-Presse -
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