
Les actionnaires de Nexans approuvent largement la rémunération des dirigeants
Une assemblée bien plus calme que l’an dernier pour le président de Nexans, Frédéric Vincent. Dans le cadre du «say on pay», 87,39% des actionnaires ont approuvé sa rémunération, bien que Proxinvest recommandait de voter contre. L’an dernier, en raison du conflit ouvert avec Amber Capital, il n’avait obtenu que 78,97%. Les autres engagements pris par le conseil en faveur de Frédéric Vincent ont recueilli 88,77% pour le régime de retraite à prestations définies, mais seulement 69,24% pour le parachute doré et l’indemnité de non-concurrence.
Le directeur général depuis le 1er octobre dernier, Arnaud Poupart-Lafarge, a pour sa part obtenu un score de 98,09% pour le «say on pay», de 91,65% pour sa retraite chapeau et de 74,69% pour son parachute doré et son indemnité de non-concurrence. Il a par ailleurs rappelé que le groupe ne donnerait plus de guidance.
Via une question écrite, la présidente de l’Adam, Colette Neuville, avait demandé au conseil d’administration de justifier la rémunération de Frédéric Vincent. Les réponses ont été publiées hier sur le site de Nexans. Alors que Colette Neuville mettait en parallèle le haut de niveau rémunération de Frédéric Vincent durant sa présidence (2009-2014) avec plus de 11 millions d’euros en cumulé, et les 565 millions d’euros de pertes cumulées en six ans, le conseil a tenu a souligné que Frédéric Vincent avait en réalité touché 8,3 millions d’euros, compte tenu du non-paiement des plans de rémunération en titres à long terme, et que les pertes nettes résultent essentiellement des dépréciations d’actifs (445 millions sur la période).
Tandis que l’Adam juge les critères de performance inadaptés, Nexans explique que pour la rémunération à long terme, le plan d’actions de performance 2011 n’a pas atteint les objectifs et donc qu’aucune action n’a été acquise. Quant aux plans 2012, 2013, 2014, la période d’acquisition n’est pas encore terminée. Sur le bonus 2014, Nexans précise que son président a touché 54% du maximal de la part quantitative. Par ailleurs, le groupe justifie l’attribution de 50.000 actions de performance en 2014 «dans le cadre de l’accompagnement de la transition à mener».
Concernant le parachute doré, Nexans précise qu’indemnité de départ et indemnité de concurrence sont plafonnées à deux ans de rémunération fixe et variable, et que le non-renouvellement du mandat ne constitue pas un départ contraint et donc ne permet pas le versement d’une indemnité.
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