
Le paiement fractionné chemine, Bruxelles veille au grain
Pour acheter maintenant et régler plus tard (Buy Now Pay Later, BNPL), le paiement fractionné, apparu au début des années 2010, gagne du terrain sur le paiement différé depuis environ 5 ans. Selon les estimations des acteurs du secteur, ses encours pourraient atteindre 10 milliards d’euros fin 2021, contre 6 milliards en 2019. Permettant de régler un achat en 3 à 12 fois, il est aujourd’hui utilisé par 30% des Français, soit 6 points de plus qu’en 2020, et séduit de plus en plus les pays du sud de l’Europe (cf graphique), même s’il n’y est pas autant représenté que chez les germano-scandinaves. C’est une des constatations d’Algoan, qui a publié un guide des pratiques et du parcours de paiement. «Dans la course au ‘Time to yes’ (temps de l’acceptation de la demande d’avance de trésorerie, ndlr), s’il est crucial que les parcours soient fluides, sécurisés et rapides, ils doivent être aussi sans risque», rappelle François Gutierrez, son chief revenue officer, dans «Buy now Pay later : ‘réduire le Time to yes’ mais à quel prix ?».
La technique peut aider. La réglementation également. Un projet de révision de la directive de 2008 sur le crédit à la consommation est en cours d’examen afin d’y intégrer tous les types de prêts de faible montant et de courte durée, a révélé le quotidien français La Tribune. L’objectif est d'éviter le surendettement. En France, parmi les 3 grands produits de BNPL, le paiement fractionné en 3 ou 4 fois et le paiement différé échappent à la loi Lagarde. Seul celui en plus de 4 fois est réglementé comme un crédit à la consommation.
Pour aller plus loin : Retrouver «Horizons, modèles économiques» dans L’Agefi Hebdo de jeudi 15 juillet.
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