
Le modèle mixte d’Econocom convainc les investisseurs en Euro PP
A mi-chemin du plan stratégique qui doit lui permettre d’atteindre 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, deux fois plus qu’en 2013, Econocom a choisi un Euro PP pour renforcer ses ressources financières. «Nous sommes attachés à notre indépendance financière et nous cherchons donc à diversifier nos financements, notamment par la désintermédiation, comme nous l’avions fait en 2014 avec une Ornane», explique Galliane Touze, secrétaire générale de la société de services informatiques.
Le groupe a ainsi placé 101 millions d’euros en deux tranches auprès de 8 investisseurs français et belges. La première tranche, à 5 ans, verse un coupon de 2,364%, pour un montant de 45,5 millions d’euros. Celle à 7 ans, de 55,5 millions d’euros, affiche un taux de 2,804%.
Arrangé par ING et la Société Générale, l’Euro PP inclut un covenant de leverage glissant sur 2 ans, avec une limite fixée à 3 fois. Les 300 millions d’euros de lignes de crédit bancaire du groupe ne prévoient pas de covenant. Les obligations sont cotées sur Alternext. Econocom, qui vient d’intégrer le nouvel indice Tech40 d’Euronext, est la première société de cet indice à émettre un Euro PP.
Si le profil des sociétés de technologie se prête relativement peu aux émissions de dette, le modèle d’Econocom a convaincu les investisseurs. Aux côtés des services informatiques, la société réalise environ la moitié de son chiffre d’affaires dans le financement d’actifs pour ses clients. Pour appuyer cette activité, le groupe a d’ailleurs créé en 2014 une filiale dédiée. «Notre modèle consiste à refinancer environ 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires chaque année auprès d’une trentaine de partenaires financiers spécialisés. Il leur est plus difficile en revanche de refinancer des contrats de plus en plus innovants ou autour de nouveaux actifs digitaux dont ils ne connaissent pas encore la valeur finale. La création de notre filiale interne de refinancement permet d’accompagner la croissance de notre groupe dans le digital», indique Galliane Touze.
Quarante à cinquante millions de l’Euro PP iront au développement de cette activité interne de refinancement. Celle-ci portera les contrats avant de les refinancer dans un second temps. Elle pourrait traiter 100 à 150 millions d’euros par an. L’autre moitié de l’Euro PP ira au financement d’acquisitions dans la sécurité informatique ou la e-santé.
{"title":"","image":"93107»,"legend":"Placements priv\u00e9s. Illustration L’Agefi.»,"credit":""}
Plus d'articles du même thème
-
«Nous avons adopté un biais légèrement défensif pour des questions de valorisation»
Olivier Becker, responsable gestion crédit chez Amiral Gestion -
Skydance poursuit son pas de deux
Paramount Skydance s’apprête à faire une offre sur Warner Bros Discovery. Un autre révélateur de l'intensification de la concurrence dans l'audiovisuel, alors que les acteurs traditionnels se musclent pour s’imposer dans la bataille du streaming vidéo. L'initiative fait suite à l’acquisition très politique des studios Paramount par Skydance, avec de nouveaux acteurs dans l’univers du divertissement, la famille Ellison, proche de Donald Trump. -
«Le ralentissement américain n’exclut pas un risque inflationniste qui pourrait renforcer le portage du dollar»
Thierry Million, directeur de la gestion obligataire institutionnelle chez Allianz GI
ETF à la Une

UBS AM liste quatre ETF construits autour des «Mega Cap»
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- Le Crédit Agricole CIB transige sur les « CumCum »
- Mistral AI lève 1,7 milliard d’euros et accueille ASML à son capital
- Sébastien Lecornu commence son chemin de croix budgétaire avec Fitch Ratings
Contenu de nos partenaires
-
Agriculteurs, syndicats, partis, patrons: Sébastien Lecornu se retrouve déjà sous haute pression
Paris - Revendiquant des «ruptures» dans la politique du gouvernement, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu se retrouve néanmoins dimanche sous les pressions conjuguées des oppositions, des mouvements sociaux, jusqu’aux agriculteurs et même aux patrons qui menacent de se mobiliser. Dans ses premiers actes, l’ancien ministre des Armées a annoncé samedi l’abandon de la mesure rejetée par les Français de suppression de deux jours fériés. Il a tendu la main à la gauche, hors-LFI, et à l’appui de son changement de méthode, il annonce le lancement d’une nouvelle réforme de décentralisation, et plus symboliquement la suppression des avantages bénéficiant aux anciens ministres. Mais pour des raisons souvent contraires, ce sont les menaces de blocages, sur le terrain politique ou social, ou les avertissements qui ont déferlé dimanche au lendemain de sa prise de parole dans la presse régionale. Le Parti socialiste, qui sera crucial pour la survie du gouvernement et avec qui le Premier ministre souhaite engager une discussion «moderne et franche» sur le budget 2026, a rappelé ses lignes rouges. «Si le Premier ministre souhaite demeurer en poste, il doit comprendre qu’il y a une soif de changement dans le pays. (...) La rupture, c’est suspendre la réforme des retraites, c’est permettre l’augmentation des salaires», a rappelé le député Philippe Brun sur Franceinfo. Les socialistes demandent la mise en oeuvre en France de la taxe sur les plus hauts patrimoines élaborée par l'économiste Gabriel Zucman. «Il y a des questions de justice fiscale, de répartition de l’effort et il faut y travailler sans idéologie, j’y suis prêt», a dit Sébastien Lecornu, avant de mettre en garde: «Attention néanmoins au patrimoine professionnel, car c’est ce qui permet de créer des emplois». Une façon d'évacuer la taxe prônée par le PS qui affirme qu’elle pourrait rapporter 20 milliards d’euros. Pour les macronistes, ce n’est «pas une bonne piste», a réaffirmé la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet sur LCI. Le patronat, de son côté, est monté au créneau dès samedi soir. Le président du Médef Patrick Martin a averti que le gouvernement ferait face à «une grande mobilisation patronale» sous la forme de meetings de milliers de chefs d’entreprises si les impôts sur les sociétés augmentaient. Sébastien Lecornu compte sur les partenaires sociaux pour trouver par la négociation des économies supplémentaires, et compenser l’abandon de la mesure sur les jours fériés qui devait rapporter 4,2 milliards d’euros au budget 2026. «Il n’a rien à faire là» Son prédécesseur François Bayrou tablait sur des économies de 44 milliards d’euros au total, un chiffre qui pourrait être revu à la baisse dans la négociation qui va désormais s’ouvrir. Sans majorité à l’Assemblée, le Premier ministre devra cet automne espérer la non-censure des socialistes ou du Rassemblement national (RN) pour se maintenir. Mais il a clairement indiqué que c’est vers la gauche qu’il se tournerait d’abord. Côté Ecologistes, la réponse est déjà négative. Leur cheffe Marine Tondelier a affirmé qu’elle n’entendait pas négocier avec un Premier ministre qui, a-t-elle dit sur RTL, «n’a rien à faire là» car elle considère qu’Emmanuel Macron aurait dû nommer une personnalité de gauche. Au sein de la coalition sortante, on cherche cependant des voies de passage. Yaël Braun-Pivet a appelé dimanche à un accord autour d’un chiffre de 35 à 36 milliards d'économies dans le budget 2026. La porte-parole des Républicains (LR) Agnès Evren a indiqué sur France 3 que le chiffre de 44 milliards «peut se négocier». Les syndicats de leur côté préparent leurs mobilisations de jeudi prochain, qui devraient entraîner des grèves dans plusieurs secteurs, et être plus massives que la journée de blocage du 10 septembre. «Nous voulons battre le fer pendant qu’il est chaud, envoyer l’ensemble du musée des horreurs du budget Bayrou aux oubliettes de l’histoire», a dit à l’AFP la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet. Et dimanche, c’est le président de la FNSEA Arnaud Rousseau qui a ajouté la voix des agriculteurs aux tensions politiques et sociales du moment. «Une grande journée d’action» aura lieu le 25 septembre autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles, a-t-il annoncé. Hervé ROUACH © Agence France-Presse -
Le pape Léon XIV célèbre ses 70 ans entouré des fidèles sur la place Saint-Pierre
Cité du Vatican - Le pape Léon XIV, qui a fêté dimanche ses 70 ans, a remercié à l’issue de la prière de l’Angélus les fidèles venus par milliers sur la place Saint-Pierre au Vatican avec des pancartes lui souhaitant un joyeux anniversaire. «Très chers, il semble que vous savez que j’ai 70 ans aujourd’hui», a-t-il lancé souriant aux fidèles. «Je rends grâce au Seigneur, à mes parents et je remercie tous ceux qui ont eu une pensée pour moi dans la prière», a sobrement conclu le souverain pontife, applaudissant la foule. Aucun événement n’est officiellement prévu par le Vatican pour fêter l’anniversaire du pape qui présidera dans l’après-midi une messe pour les martyrs du XXIe siècle. De nombreux messages de voeux sont cependant arrivés à Léon XIV de la part de personnalités politiques italiennes, notamment les présidents de la République, du Sénat et de la Chambre des députés. © Agence France-Presse -
«Il n'a rien à faire là»: Tondelier affirme que les Ecologistes «ne souhaitent pas» que Lecornu reste Premier ministre
Paris - Les Ecologistes «ne souhaitent pas» que Sébastien Lecornu reste Premier ministre, a déclaré dimanche leur cheffe Marine Tondelier, réitérant la volonté de son parti de censurer le prochain gouvernement. «Nous ne souhaitons pas, nous Ecologistes, que M. Lecornu reste Premier ministre. Nous trouvons qu’il n’a rien à faire là», a-t-elle affirmé dans l'émission Le Grand Jury RTL/Public Sénat/Le Figaro/M6, rappelant que selon elle le président Emmanuel Macron aurait dû appeler une personnalité de gauche pour diriger le gouvernement. La gauche était arrivée en tête des élections législatives anticipées de 2024. «S’il reste Premier ministre, on fera un travail parlementaire normal», a-t-elle ajouté. Pour cette raison, la cheffe des Ecologistes a indiqué qu’elle n’avait pas l’intention d’"engager des négociations» avec le Premier ministre même si elle ira le rencontrer à Matignon. La veille, dans une interview à la presse régionale, Sébastien Lecornu avait appelé à une «discussion parlementaire moderne et franche, de très bon niveau» avec les socialistes, les Ecologistes et le Parti communiste pour sortir de l’impasse budgétaire. Marine Tondelier a également affirmé qu’aucun écologiste ne siègerait au gouvernement de Sébastien Lecornu. «Aucun suspense», a-t-elle affirmé, répondant aux spéculations sur l’entrée éventuelle de personnalités telles que le sénateur Yannick Jadot dans l'équipe de Sébastien Lecornu. © Agence France-Presse