Le modèle mixte d’Econocom convainc les investisseurs en Euro PP

Le groupe de services informatiques, qui réalise environ la moitié de son activité dans du financement d’actifs, a levé 101 millions d’euros.
Olivier Pinaud

A mi-chemin du plan stratégique qui doit lui permettre d’atteindre 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017, deux fois plus qu’en 2013, Econocom a choisi un Euro PP pour renforcer ses ressources financières. «Nous sommes attachés à notre indépendance financière et nous cherchons donc à diversifier nos financements, notamment par la désintermédiation, comme nous l’avions fait en 2014 avec une Ornane», explique Galliane Touze, secrétaire générale de la société de services informatiques.

Le groupe a ainsi placé 101 millions d’euros en deux tranches auprès de 8 investisseurs français et belges. La première tranche, à 5 ans, verse un coupon de 2,364%, pour un montant de 45,5 millions d’euros. Celle à 7 ans, de 55,5 millions d’euros, affiche un taux de 2,804%.

Arrangé par ING et la Société Générale, l’Euro PP inclut un covenant de leverage glissant sur 2 ans, avec une limite fixée à 3 fois. Les 300 millions d’euros de lignes de crédit bancaire du groupe ne prévoient pas de covenant. Les obligations sont cotées sur Alternext. Econocom, qui vient d’intégrer le nouvel indice Tech40 d’Euronext, est la première société de cet indice à émettre un Euro PP.

Si le profil des sociétés de technologie se prête relativement peu aux émissions de dette, le modèle d’Econocom a convaincu les investisseurs. Aux côtés des services informatiques, la société réalise environ la moitié de son chiffre d’affaires dans le financement d’actifs pour ses clients. Pour appuyer cette activité, le groupe a d’ailleurs créé en 2014 une filiale dédiée. «Notre modèle consiste à refinancer environ 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires chaque année auprès d’une trentaine de partenaires financiers spécialisés. Il leur est plus difficile en revanche de refinancer des contrats de plus en plus innovants ou autour de nouveaux actifs digitaux dont ils ne connaissent pas encore la valeur finale. La création de notre filiale interne de refinancement permet d’accompagner la croissance de notre groupe dans le digital», indique Galliane Touze.

Quarante à cinquante millions de l’Euro PP iront au développement de cette activité interne de refinancement. Celle-ci portera les contrats avant de les refinancer dans un second temps. Elle pourrait traiter 100 à 150 millions d’euros par an. L’autre moitié de l’Euro PP ira au financement d’acquisitions dans la sécurité informatique ou la e-santé.

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