L’activisme actionnarial s’offre un 4ème trimestre 2022 record

Les grandes capitalisations et les entreprises de technologie ont été particulièrement ciblées par les campagnes l’an dernier.
Lionel Garnier
actionnaires activistes
Aux Etats-Unis, le nombre de campagnes d’actionnaires activistes a bondi de 41% l’an dernier.  -  Crédit Fotolia.

L’année 2022 est à classer parmi les bons millésimes, du moins en termes de quantité, pour l’activisme actionnarial. Pas moins de 235 nouvelles campagnes dans le monde ont été recensées l’an dernier selon les décomptes de la banque Lazard dans son étude annuelle sur le sujet dévoilée ce mercredi. Ce qui constitue un bond de 36% d’une année sur l’autre et fait de 2022 l’année la plus active depuis quatre ans.

Ce regain d’initiatives, déjà marqué au fil des trois premiers trimestres, s’est accentué entre octobre et décembre avec 65 nouvelles campagnes, «un nouveau record pour cette période, ce qui en fait le deuxième trimestre le plus actif de ces quatre dernières années», souligne la banque après un premier trimestre record.

Les poids lourds dans le viseur

Les fonds activistes – plus nombreux et plus divers avec 55 nouveaux acteurs en plus des traditionnels Elliott, Amber, Icahn et autre Cevian – sont partis à l’assaut de grandes capitalisations. Les poids lourds de la cote, qui pèsent plus de 25 milliards de dollars en Bourse, «ont représenté, à 18%, une part record des cibles activistes mondiales, ce qui est élevé par rapport à la moyenne historique pluriannuelle d’environ 11% », souligne la banque. Cette tendance ne doit rien au hasard et s’explique en grande partie par les déboires de Big Tech américaines.

Pas moins de 135 nouvelles campagnes, soit une hausse de 41% par rapport à l’année dernière, ont été recensées outre-Atlantique, avec 40 nouvelles campagnes pour la seule fin d’année. «La technologie a été le secteur le plus ciblé aux États-Unis, représentant 27% de toutes les campagnes, la proportion la plus élevée jamais enregistrée et une augmentation importante par rapport à la moyenne historique pluriannuelle d’environ 16%», relève Lazard.

Si l’Europe a été le théâtre de 60 campagnes l’an dernier, en hausse de 20% sur 2021 – ce qui constitue un niveau record -, elle le doit au début d’année car le tempo s’est réduit au fil des mois. La part de la France augmente de 50% par rapport à sa moyenne historique.

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