La croissance de Microsoft est ternie par la restructuration des smartphones

La chute des revenus de licences est largement compensée par les succès enregistrés dans l’informatique en nuage sur le trimestre écoulé.
Yves-Marc Le Réour

Les initiatives de Satya Nadella, directeur général de Microsoft, pour dynamiser l’activité du géant des logiciels font désormais nettement sentir leurs effets. Entre juillet et septembre, premier trimestre de son exercice 2014-2015, le groupe de Redmond a réalisé un chiffre d’affaires de 23,2 milliards de dollars (18,4 milliards d’euros), en progression de 25,2% d’un an sur l’autre et bien supérieur aux 22 milliards anticipés par le consensus.

Les activités destinées au grand public affichent un chiffre d’affaires en hausse de 47% à près de 11 milliards de dollars. Sur ce total, les licences traditionnelles ont chuté de 8,7% alors que les consoles de jeux ont bondi de 74%. Les ventes effectuées auprès des entreprises ont pour leur part augmenté de 10% à 12,3 milliards. La croissance s’élève à 2,7% pour les revenus traditionnels de licences provenant des suites logicielles Windows et Office, tandis que les revenus provenant de sa suite dématérialisée Azure ou de la version en ligne d’Office ont bondi de 50% en rythme annuel.

La croissance de ce dernier segment est cruciale, car il constitue la priorité de Satya Nadella désireux de renforcer la position concurrentielle du groupe dans l’informatique en nuage (cloud computing). Son dynamisme «constitue toujours un puissant relais de croissance pour Microsoft», estime Daniel Ives, analyste chez FBR Capital Markets. «Alors que certaines ventes tirées du ‘cloud’ peuvent venir se substituer à des anciennes versions des programmes de Microsoft, cela rendra les revenus futurs plus stables, même si cela pèse sur la croissance à court terme», nuance Mark Moerdler, analyste chez Sandford Bernstein.

Si l’intégration de l’activité de téléphones mobiles du finlandais Nokia a contribué à la croissance du chiffre d’affaires de Microsoft, elle a également entraîné une provision pour charge de restructuration de 1,14 milliard de dollars sur le trimestre, ce qui a fait reculer son bénéfice net de 13,4% à 4,54 milliards. Plus de 15.000 emplois ont déjà été supprimés entre juillet et septembre, sur un total prévu de 18.000 postes qui correspond à 14% des effectifs mondiaux du groupe informatique.

Le bénéfice par action hors éléments exceptionnels ressort cependant à 65 cents, soit 18% au-dessus des attentes. L’action Microsoft prenait plus de 3,5% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la séance à New York.

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