
Iliad veut se faire un nom sur le marché des entreprises

Situées dans le 15e arrondissement de Paris, sous l’ancien Laboratoire des Ponts et chaussées, ces galeries de 1.500 m2 creusées à 26 mètres sous terre constituaient jusqu’en 1991 l’abri antiatomique officiel du ministère des Transports. Racheté par Iliad en 2012, le site, entièrement restauré, est en train de devenir le huitième data center opéré par le groupe de télécoms en France, avec les quatre de Jaguar Telecom, la société acquise à 75% en janvier dernier pour environ 100 millions d’euros.
«Les 150 baies de stockage que ce site peut accueillir seront commercialisées en quasi-totalité auprès de clients externes. Sa configuration et ses différentes certifications lui permettent de stocker des données sensibles, médicales par exemple, pour de très longues durées», a expliqué Thomas Reynaud, le directeur général d’Iliad, en marge de la signature sur place d’un nouvel accord de financement avec la Banque européenne d’investissement.
La cruciale question de la souveraineté des données
Avec huit data centers en France, plus un neuvième à Amsterdam, Iliad estime disposer de la cinquième puissance de stockage en Europe et affirme, par la voix de Thomas Reynaud, avoir «l’ambition de devenir acteur de référence» de ce secteur, en mettant notamment en avant le fait qu’Iliad soit «majoritairement détenu par des capitaux français», au moment où surgissent de nouvelles questions sur la souveraineté des données avec le Cloud Act américain. «Notre chiffre d’affaires dans cette activité reste confidentiel mais il doit monter en puissance», poursuit Thomas Reynaud, en rappelant qu’Iliad a fait du marché des télécoms pour les entreprises son principal axe de développement en France.
Le marché français, dont la valeur est estimé à 9,2 milliards d’euros par l’Arcep pour les activités de téléphonie mobile et d’accès internet, est dominé à 70% par Orange, avec SFR en deuxième position (20%). Mais Thomas Reynaud est persuadé que des opérateurs alternatifs peuvent encore s’y frayer un chemin. Bouygues Telecom partage le même avis : le groupe vient de réaliser récemment deux acquisitions dans les télécoms pour entreprises (Keyyo puis Nerim).
Sans compter Jaguar, Iliad intervient actuellement avec plusieurs marques auprès des entreprises (Iliad Entreprises, Dedibox, Online et Scaleway). Une réflexion est en cours pour déterminer s’il serait utile de les regrouper sous une seule et même bannière.
Plus d'articles du même thème
-
SpaceX rachète des licences de spectre sans fil à EchoStar pour 17 milliards de dollars
Elles vont permettre au réseau satellite Starlink de développer des services proches de ceux d'un opérateur télécom aux Etats-Unis. -
Bouygues Telecom s'appuie sur Younited Credit pour proposer un smartphone à crédit tous les ans
L'opérateur lancera, lundi 8 septembre Smart Change, une offre pour renouveler son smartphone chaque année à prix réduit. Elle repose sur un crédit à taux zéro de 36 mois fourni par la fintech cotée. -
Les détenteurs de CDS sur Altice France se partageront 28,5 millions de dollars
Ils recevront 12,25 % de la valeur nominale, calculée en soustrayant le prix final de l'obligation du pair.
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
- L'investissement dans une réindustrialisation circulaire pourrait sécuriser les fonds propres des banques
Contenu de nos partenaires
-
Chaos à Katmandou
Un an après le Bangladesh, le Népal plonge dans la crise et met l'Inde dans l'embarras
Après la répression violente de manifestations qui ont fait 22 morts en début de semaine, la situation reste très tendue avec une armée omniprésente, bien décidée à faire respecter l'ordre coûte que coûte -
Allemagne : l'auteur syrien de l'attaque au couteau de Solingen condamné à perpétuité
Düsseldorf - L’auteur syrien de l’attaque jihadiste au couteau dans la ville allemande de Solingen, qui avait fait trois morts lors de festivités en août 2024, a été condamné à la prison à perpétuité mercredi par le tribunal de Düsseldorf. Cet attentat, et d’autres commis par des ressortissants étrangers, avait pesé sur les élections législatives de l’hiver suivant, qui ont vu un essor record de l’extrême droite. Le tribunal a retenu la motivation islamiste de l’attaque, revendiquée par l’organisation jihadiste Etat islamique (EI), qui avait également fait huit blessés graves. Selon le président du tribunal, Issa al Hasan, âgé de 27 ans, «approuvait les objectifs de l'État islamique» et a agi «en raison de ses convictions islamistes radicales». Il voulait «répondre à l’appel des dirigeants de l’EI à commettre des attentats en Europe de l’Ouest», a-t-il aussi déclaré. Issa al Hasan était passé aux aveux à l’ouverture de son procès fin mai, admettant dans une déclaration avoir «commis un crime grave». «J’ai tué et blessé des innocents, pas des infidèles», avait-il déclaré. En plus de la prison à vie, le tribunal a retenu la reconnaissance de la «gravité particulière de sa culpabilité», ce qui rend peu probable une libération anticipée. C’est la peine qu’avait requise le parquet fédéral, compétent pour les affaires de terrorisme. Cette attaque lors d’une fête populaire à Solingen, dans l’ouest du pays, avait bouleversé l’Allemagne. Mis sous pression par l’extrême-droite et les conservateurs, le gouvernement de centre-gauche d’Olaf Scholz avait après l’attentat durci la législation sur le port de couteaux et rétabli des contrôles à l’ensemble de ses frontières pour lutter contre l’immigration illégale. © Agence France-Presse -
Indonésie : au moins six morts dans des inondations à Bali et à Florès
Jakarta - Des inondations sur les îles indonésiennes touristiques de Bali et Florès ont fait au moins six morts et quatre disparus, a indiqué mercredi l’Agence nationale de gestion des catastrophes. Des pluies torrentielles depuis mardi soir ont provoqué des inondations dans quatre districts de Bali, forçant l'évacuation de 85 personnes, a précisé le porte-parole de l’agence (BNPB), Abdul Muhari, dans un communiqué. Les intempéries ont également touché l'île de Florès, dans la province de Nusa Tenggara Est, isolant 18 villages alors que l’accès routier et les services de télécommunications ont été coupés, selon la même source. «A Bali, notamment dans le district de Jembrana (...) deux personnes sont mortes. Et à Nusa Tenggara Est, dans le district de Nagekeo, quatre personnes sont décédées et quatre sont toujours portées disparues», a déclaré Suharyanto, chef de la BNPB, qui, comme beaucoup d’Indonésiens, ne porte qu’un seul nom. Il n’a pas pu préciser si des étrangers se trouvaient parmi les victimes. Certaines parties de l'île de Bali étaient encore inondées mercredi en milieu de journée, tandis que les crues se sont résorbées sur l'île de Florès, a-t-il ajouté. L’Indonésie est sujette aux crues soudaines et aux glissements de terrain pendant la saison des pluies, généralement de novembre à avril. Mais de fortes précipitations peuvent également se produire en dehors de cette période. Le changement climatique a également accru l’intensité des tempêtes, entraînant des pluies plus abondantes, des crues soudaines et des rafales plus violentes. En mars, des inondations provoquant des glissements de terrain sur l'île de Java ont fait trois morts et cinq disparus après de fortes pluies. En janvier, au moins 25 personnes sont mortes à la suite d’inondations et de glissements de terrain dans le centre de Java. © Agence France-Presse