
Faurecia et Hella donnent officiellement naissance à Forvia

Le nouveau groupe issu du rapprochement entre Faurecia et Hella est baptisé Forvia, ont annoncé lundi les deux équipementiers automobiles, qui ont relevé leur prévision d'économies de coûts à horizon 2025.
« Résolument tourné vers l’avenir (FORward) et engagé à conduire la transition de la mobilité sur les routes ou VIA, Forvia représente le mouvement et l’agilité nécessaire ainsi que l’engagement, la confiance et l’action du nouveau groupe combiné », ont précisé Faurecia et Hella.
Les deux sociétés continueront toutefois d’exister en tant qu’entités juridiques indépendantes et conserveront leur nom, ont précisé les dirigeants des deux industriels lors d’une conférence organisée lundi avec des journalistes et des analystes.
Faurecia a annoncé en janvier dernier avoir finalisé le rachat d’Hella après l’acquisition d’un total d’environ 79,5% des actions de l’industriel allemand. « La valeur totale en numéraire et en actions de cette acquisition représente un investissement de 5,3 milliards d’euros », indiquait alors l'équipementier tricolore. « Faurecia possède désormais plus de 80% du capital d’Hella », a déclaré lundi Patrick Koller, le directeur général de Faurecia, durant cette même conférence.
Objectif d'économies de coûts relevé
Plus tôt lundi, Faurecia a rehaussé son objectif de synergies de coûts liées à l’intégration du groupe Hella, consolidé dans ses comptes depuis le 1er février 2022. Faurecia estime à présent profiter de synergies de coûts estimées à 250 millions d’euros par an au niveau de son résultat opérationnel (Ebit) en 2025.
« L’exécution d’un important plan d’optimisation et de synergies de coûts générera un Ebit de plus de 250 millions d’euros, au-delà de ce qui avait été annoncé initialement, avec un impact sur le compte de résultat de 80% à atteindre en 2024 », a indiqué le groupe dans un communiqué.
Lors de l’annonce du projet de rachat de Hella en août, Faurecia avait informé viser des synergies de coûts annuelles de 200 millions d’euros au niveau de son excédent brut d’exploitation (Ebitda) en 2025.
Faurecia a, par ailleurs, confirmé lundi les objectifs financiers du nouvel ensemble à l’horizon 2025, à savoir des ventes supérieures à 33 milliards d’euros, une marge opérationnelle de plus de 8,5% ainsi qu’un flux de trésorerie d’environ 1,75 milliard d’euros.
A la suite de ces annonces, l’action Faurecia s’adjugeait 2,5% vers 12h15 lundi, à 39,61 euros, signant une des plus fortes hausses de l’indice SBF 120.
Plus d'articles du même thème
-
Les gérants sont à l'écoute de la nature
Des investisseurs et Green Praxis testent la technologie éco-acoustique dans le cadre de la recherche de mesure d'impact de l'activité humaine. -
PARTENARIAT
Un investissement entre patriotisme et opportunité financière
Suite aux crises successives et à la montée des tensions géopolitiques, le thème de la souveraineté s’est imposé comme un axe stratégique majeur en Europe. Défense, technologie, énergie ou santé attirent des capitaux publics et privés massifs. Les sociétés de gestion multiplient les fonds dédiés, misant sur des perspectives de croissance solides à long terme. -
PARTENARIAT
Défense et ESG : vers une évolution des mœurs
Longtemps écarté pour des raisons éthiques, le secteur s’impose désormais comme compatible avec une approche ESG, à condition d’une analyse fine des pratiques et de la gouvernance des sociétés.
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
- La perspective d'une rotation d'actifs chez Safran satisfait les investisseurs
Contenu de nos partenaires
-
Wall Street clôture à des sommets, renforcée par l’espoir d’une baisse des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a touché des sommets en clôture jeudi, alors que des nouveaux indicateurs économiques sont venus conforter les attentes des investisseurs quant à un assouplissement monétaire de la Fed. Les trois indices vedettes de Wall Street ont terminé sur de nouveaux records: le Dow Jones a gagné 1,36% à 46.108,00 points, l’indice Nasdaq a progressé de 0,72% à 22.043,07 points et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,85% à 6.587,47 points. «Le marché pousse un soupir de soulagement», commente auprès de l’AFP Adam Sarhan, de 50 Park Investments. En cause: «les données économiques sur l’emploi (...) renforcent les probabilités d’une baisse des taux d’intérêt d’ici la fin de l’année et au-delà», résume Jose Torres, d’Interactive Brokers. Les investisseurs ont porté leur attention sur les demandes hebdomadaires d’allocations chômage, qui sont ressorties au plus haut depuis 2021. Ces dernières ont accéléré à 263.000, alors que les analystes s’attendaient à une stabilisation. L’indice des prix à la consommation d’août est, lui, ressorti en hausse de +0,4% sur un mois, après +0,2% en juillet, selon le ministère américain du Travail, soit légèrement au-dessus des attentes du marché. Sur un an, l’inflation a aussi accéléré à +2,9%, contre +2,7% un mois plus tôt, un chiffre cette fois en ligne avec les prévisions des analystes. La grande majorité des acteurs du marché estiment toutefois que la banque centrale américaine (Fed) baissera ses taux d’un quart de point lors de sa prochaine réunion prévue les 16 et 17 septembre. Non pas parce que l’inflation semble en passe d'être maîtrisée, mais parce que le marché du travail paraît fragile, un point d’attention qui fait aussi partie du mandat de l’institution. Les investisseurs s’attendent également à des baisses lors des réunions d’octobre et de décembre, qui ramèneront les taux dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%. «Si la Fed baisse ses taux, le coût des activités commerciales diminue», ce qui «stimule à la fois l'économie réelle et Wall Street», souligne M. Sarhan, d’où l’enthousiasme de la place new-yorkaise. «Cependant, la Fed va agir (...) en évaluant les risques et les avantages» tout au long du processus, ajoute l’analyste. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se détendait par rapport à la clôture mercredi, à 4,02% vers 20H15 GMT contre 4,05%. Au tableau des valeurs, le groupe de médias Warner Bros Discovery a été propulsé (+28,95% à 16,17 dollars) après des informations de presse assurant que son concurrent Paramount Skydance pourrait le racheter, et former ainsi un mastodonte du divertissement. Selon le Wall Street Journal, Paramount Skydance (Nickelodeon, MTV, Paramount) serait prêt à s’emparer de la majorité des actions du conglomérat rassemblant entre autres le studio de cinéma Warner Bros et les chaînes de télévision HBO et CNN. L’action Paramount Skydance s’est envolée de 15,55% à 17,46 dollars. Le spécialiste suédois du paiement fractionné Klarna (-6,15% à 43,00 dollars) a été boudé pour son deuxième jour de cotation à Wall Street. Son introduction en Bourse, très attendue, lui a permis de lever plus d’un milliard de dollars. Le géant technologique Oracle a perdu du terrain (-6,25% à 307,82 dollars) après son envolée de la veille, provoquée par des prévisions colossales pour ses centres de données. Nasdaq © Agence France-Presse -
Wall Street bat des records, portée par l’espoir d’un assouplissement des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a touché des sommets en clôture jeudi, alors que des nouveaux indicateurs économiques sont venus conforter les attentes des investisseurs quant à un assouplissement monétaire de la Fed. Les trois indices vedettes de Wall Street ont terminé sur de nouveaux records: le Dow Jones a gagné 1,36% à 46.108,00 points, l’indice Nasdaq a progressé de 0,72% à 22.043,07 points et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 0,85% à 6.587,47 points. Nasdaq © Agence France-Presse -
Cuba : fin du black-out, l’électricité est revenue après la cinquième panne en un an
La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse