
Elis veut gagner en pouvoir d’achat avec la Bourse
Quelques semaines après avoir dû rebrousser chemin fin 2014 en raison des turbulences de marché, Elis veut profiter de l’appétit traditionnel des investisseurs en début d’année pour relancer son projet d’introduction à la Bourse de Paris. En fonction des conditions, la note d’opération ouvrant officiellement l’offre devrait être publiée d’ici à deux semaines. Le groupe de blanchisserie industrielle, détenu par Eurazeo, compte sur les 700 millions d’euros que devrait lui rapporter l’augmentation de capital pour refinancer sa dette et, par la même occasion, gagner en pouvoir d’achat.
Après l’IPO, la dette nette doit descendre à 3 fois l’Ebitda contre plus de 5 fois au 30 juin 2014. Les banques du groupe se sont engagées à ouvrir un crédit revolving de 200 millions d’euros dès l’IPO finalisée. Deux lignes supplémentaires, pour un total de 300 millions d’euros, pourraient également être mobilisées. Sans compter d’éventuelles opérations en titres.
«Le rapprochement avec certains acteurs, numéro 2 ou 3 dans les pays où nous sommes déjà en position de leader, deviendra plus facile après l’IPO», reconnaît Louis Guyot, directeur financier d’Elis. Le groupe voit par exemple un intérêt à consolider ses positions en Allemagne ou en Espagne. Détenus par des actionnaires familiaux, les allemands CWS-Boco ou Bardusch font figure de candidats idéaux. Les espagnols Indusal ou Flisa, filiale de la Once, viendraient également compléter le dispositif industriel d’Elis dans le pays au moment où l’activité reprend. «La taille est un élément clé dans notre activité car elle permet des gains importants par effet d’échelle, au niveau marketing (pricing), commercial, industriel et logistique», explique Louis Guyot.
En revanche, le groupe n’entrera éventuellement dans un nouveau pays que «par la prise de contrôle du leader», annonce le directeur financier d’Elis, à l’image de l’acquisition du brésilien Atmosfera début 2014, suivie de la reprise de L’Acqua et de Santa Clara. Avec ces trois opérations, le groupe est devenu le numéro un brésilien avec seulement 90 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 220 millions d’habitants, contre plus de 900 millions d’euros en France pour trois fois moins d’habitants. Mais Elis se dit en mesure de dégager dans ce pays une croissance de son chiffre d’affaires supérieure à 10% sur la période 2016-2017, contre 3% en France.
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La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, dépose plainte après des accusations sur la gestion des cotisations sociales de Setforge
Paris - La ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, a porté plainte vendredi «pour dénonciation calomnieuse à l’encontre de l’association AC !! Anti-corruption ", qui l’a récemment accusée d'être intervenue pour faire baisser les cotisations dues par une entreprise, ce que revendique la ministre démissionnaire. C'était un «acte de gestion justifié», selon la ministre du Travail. Selon la plainte de l’association, Mme Panosyan-Bouvet est intervenue pour faire baisser les cotisations dues par l’entreprise Setforge à l’Urssaf, et ce possiblement malgré une décision de justice défavorable à la société, comme l’avait écrit Mediapart début septembre. Cette plainte contre X dénonce plusieurs infractions possibles comme la prise illégale d’intérêts, le détournement de fonds publics ou la concussion, mais aussi l’abus d’autorité, l’abus de biens sociaux ou la présentation inexacte des comptes annuels. «Cette plainte porte sur une décision que j’ai prise en avril dernier à la requête de délégués syndicaux (CFDT, CGT), d’élus locaux (maire et président d’intercommunalité, sénatrice) et d’autorités locales et nationales (préfet, directeur de l’industrie de défense à la Direction générale de l’armement)», rappelle Astrid Panosyan-Bouvet, dans un communiqué transmis à l’AFP. Elle indique avoir agi «en concertation avec Matignon et Bercy, comme il est d’usage dans ce genre de cas, et dans le respect du droit, pour autoriser une modification d’un taux de cotisation sociale d’un des sites de Moselle d’une entreprise industrielle, avec laquelle je n’ai strictement aucun lien». La fragile situation de la société menaçait alors d’entraîner la suppression d’une centaine d’emplois, a fait valoir le ministère. «Cette plainte a été déposée par une association sans agrément, en énumérant des infractions aussi graves qu’hétéroclites», regrette Astrid Panosyan-Bouvet. «Quand la probité est mise en doute avec la volonté manifeste non pas de questionner une décision mais de nuire et cultiver une défiance malsaine, c’est la possibilité même de l’action publique qui est fragilisée», estime la ministre qui accuse «l’association AC !! Anti-corruption d’avoir élaboré et diffusé cette plainte mensongère». Dans une réponse adressée à l’AFP lundi, l’Urssaf avait précisé qu'à la «suite d’un arbitrage rendu par la ministre du Travail, la Carsat d’Alsace-Moselle a régularisé les taux de cotisation ATMP (accidents du travail et maladies professionnelles) applicables à l’établissement de l’entreprise Setforge sur les exercices 2022 à 2025. Suite au recalcul effectué en mai 2025, l’Urssaf a remboursé les cotisations trop perçues». «Préalablement à ce remboursement, l’entreprise n’avait aucune dette vis-à-vis de l’Urssaf et n’avait pas fait l’objet d’un redressement de la part de l’Urssaf», selon cette source. Pour AC !! Anti-corruption, l’intervention de la ministre sur les taux de cotisation «a eu pour conséquence directe de soustraire à la Sécurité sociale des sommes qui lui étaient dues et de faire bénéficier Setforge d’un effacement de dette sociale injustifié». © Agence France-Presse -
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