EDF espère retrouver la maîtrise de ses opérations et de son bilan

L’énergéticien veut redresser son Ebitda en 2023 après une lourde perte nette de 17,9 milliards d’euros l’an dernier.
EDF électricité centrale nucléaire énergie . Barrage de Grangent, sur la Loire, hydroélectricité
Une lourde perte nette pour EDF en 2022  -  RK.

Le producteur d'électricité EDF a annoncé vendredi qu’il se concentrerait en 2023 sur le redressement de sa performance opérationnelle, après une année 2022 plombée par la baisse de la production nucléaire en France.

En 2022, EDF a enregistré une perte nette part du groupe de 17,9 milliards d’euros, contre un bénéfice de 5,11 milliards d’euros un an plus tôt. Le résultat net courant, qui exclut les éléments non récurrents, les variations nettes de juste valeur sur instruments dérivés énergie et matières premières, les activités de trading et les variations nettes de juste valeur de titres de dettes et de capitaux propres nets d’impôts, est négatif à hauteur de 12,7 milliards d’euros pour 2022, après un bénéfice de 4,72 milliards d’euros en 2021.

« La priorité est le redressement opérationnel d’EDF », a déclaré le PDG du groupe, Luc Rémont, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes. EDF vise ainsi pour 2023 un excédent brut d’exploitation (Ebitda) « significativement supérieur » à celui réalisé en 2021, a ajouté le dirigeant. L'énergéticien est en cours de retrait de la cote alors que l’Etat a franchi récemment le cap des 90 % des actions et droits de vote détenus.

Baisse de production

En 2022, le groupe a enregistré une perte brute d’exploitation de 5 milliards d’euros, contre un excédent de 18 milliards d’euros en 2021. La baisse de production a pesé à hauteur de 29,1 milliards d’euros sur l’Ebitda du groupe tandis que les mesures dites régulatoires ont eu un effet négatif à hauteur de 8,2 milliards d’euros.

Mi-janvier, EDF avait annoncé que la production du parc nucléaire français avait baissé sur un an de 22,7% en 2022, en raison principalement des contrôles et réparations effectués sur les circuits de plusieurs réacteurs touchés par un problème de corrosion sous contrainte. La production cumulée finale de l’année s’est ainsi s'établie à 279 térawattheures (TWh), soit 81,7 TWh de moins qu’en 2021. Pour 2023, le groupe a confirmé son hypothèse d’une production nucléaire en France comprise entre 300 et 330 TWh.

Viser une dette nette inférieure à trois fois l’Ebitda

EDF a par ailleurs indiqué viser pour 2023 un ratio d’endettement financier net sur Ebitda inférieur ou égal à 3, et un ratio dette économique ajustée sur Ebitda ajusté inférieur ou égal à 4,5.

Le chiffre d’affaires annuel d’EDF a de son côté fortement progressé sur un an, à 143,5 milliards d’euros contre 84,5 milliards d’euros en 2021, porté par la forte hausse des prix de l'énergie. Selon un consensus établi par FactSet, les analystes anticipaient en moyenne un Ebitda négatif de 3,37 milliards d’euros, une perte nette part du groupe de 10 milliards d’euros et un chiffre d’affaires de 91,1 milliards d’euros.

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