Deezer pourrait profiter de l’engouement pour la musique en ligne

Face à son concurrent Spotify, dernièrement valorisé 8,2 milliards d’euros, la société française veut à nouveau lever des fonds.
Antoine Landrot

La valeur de Deezer va-t-elle connaître la même inflation que celle de son concurrent suédois Spotify? La société française d’écoute de musique en ligne chercherait à renforcer ses fonds propres, indique Bloomberg de sources concordantes. L’opération se ferait soit par le biais d’un placement privé, soit à travers une introduction en Bourse, poursuit l’agence de presse.

Les sources de Bloomberg indiquent que la valeur retenue pour servir de référence à l’opération est proche du milliard d’euros. Mais ce chiffre n’est pas définitif, prévient l’agence de presse.

La prise de participation de TeliaSonera dans Spotify en juin dernier a d’ores et déjà fait monter en flèche les valorisations dans le secteur de la musique en ligne. En effet, l’opérateur télécom finno-suédois a payé 115 millions de dollars pour acquérir seulement 1,4% du capital du rival de Deezer. Ce qui donne une valeur de 8,2 milliards pour l’ensemble de la société – soit un doublement en 18 mois. Spotify revendique 75 millions d’utilisateurs actifs et 20 millions d’abonnés mais n’est toujours pas bénéficiaire, tandis que Deezer, bénéficiaire en France, affiche 16 millions d’utilisateurs et 6 millions d’abonnés. L’abonné de la société française se valorise moins que celui de Spotify (un pour 167 euros contre un pour 410 dollars). Mais ce dernier est fortement implanté aux Etats-Unis.

Face au renforcement de son concurrent historique et l’arrivée d’Apple Music – dont les moyens financiers sont évidemment sans commune mesure – sur le marché de la musique en streaming, Deezer se devait de réagir. Ce d’autant que jusqu’à l’année dernière, il avait soigneusement évité d’entrer en concurrence frontale avec Spotify aux Etats-Unis, préférant s’étendre en Europe et en Afrique. Implanté depuis l’année dernière outre-Atlantique à travers des partenariats avec Sonos et Bose, il doit développer ses moyens. Il est désormais également en concurrence avec un autre américain, Pandora Media.

Sa dernière levée de fonds en date remonte à 2012: les fonds Access Industries (de l’homme d’affaires russe Len Blavatnik) et Idinvest Partners avaient ainsi apporté 100 millions d’euros. Il compte également à son capital l’opérateur français Orange et l’allemand ProSiebenSat.1 Media.

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