CGG se redonne la possibilité d’augmenter son capital à moyen terme

L’OPE lancée sur les Oceane 2019 permet de mettre en circulation des titres plus en phase avec le marché et qui pourraient être convertis en actions dès 2017.
Olivier Pinaud

La Bourse de Paris n’avait pas connu ce type d’opération financière depuis celle menée par Infogrames en 2007. CGG a obtenu vendredi de ses actionnaires la possibilité de lancer une nouvelle obligation convertible ou échangeable en action nouvelle ou existante (Oceane), à maturité 2020, destinée à être échangée contre celles en circulation.

Emises en 2012, pour un montant de 315 millions d’euros, les anciennes Oceane arrivaient à maturité en 2019, ce qui laissait encore un peu de temps au groupe de services pétroliers pour trouver une solution de refinancement. Mais compte tenu de leur caractéristique et du niveau du cours de Bourse actuel de CGG, leur conversion était hautement improbable: CGG cotait 6,12 euros vendredi soir pour un prix de conversion de 32 euros.

Le groupe a donc préféré régler le dossier dès à présent. Mais plutôt qu’émettre une nouvelle Oceane pour racheter l’ancienne, ce qui l’aurait certainement contraint à offrir un coupon élevé avec un important risque de dilution pour ses actionnaires, CGG a opté pour la voie de l’offre publique d’échange. «Contre un gain d’une année de maturité, nous offrons à nos porteurs d’obligations convertibles une rémunération plus intéressante, avec un coupon de 1,75% contre 1,25% pour la précédente Oceane. De même, en abaissant le prix d’exercice, de 32 à près de 13 euros, nous redonnons une véritable composante optionnelle à l’instrument, la perspective de conversion en action à terme étant bien plus probable», explique Stéphane-Paul Frydman, le directeur financier de CGG. L’OPE accorde de la souplesse aux obligataires en leur donnant «la possibilité d’une conversion totale mais également partielle» de leurs titres, les deux souches d’Oceane pouvant cohabiter, ajoute Cyril Revenu, directeur marchés primaires actions chez HSBC France, la banque présentatrice de l’offre.

Si elle réussit, un premier seuil de caducité a été fixé à 40% afin de garantir un minimum de liquidité aux nouveaux obligataires, l’OPE donnera surtout à CGG la possibilité de renforcer son capital. «Dans l’hypothèse que l’on souhaite d’une appréciation de l’action au-delà de 13 euros, cette opération pourrait permettre à CGG d’augmenter de manière différée son capital, idéalement dès 2017, avec un accroissement du nombre d’actions - jusqu’à 16% - acceptable par nos actionnaires, et donc de bénéficier d’un bilan moins chargé en endettement», explique Stéphane-Paul Frydman.

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