
Casino sort de Colombie pour 367 millions d’euros

Le détricotage de Casino se poursuit. Après avoir annoncé le 24 janvier la conclusion d’un accord en vue de la cession de ses hyper et supermarchés à Intermarché et Auchan, le distributeur a confirmé vendredi la vente de sa participation de 34,05% dans sa filiale colombienne Exito.
Dévoilée en octobre dernier, cette transaction se fait via une offre publique d’achat (OPA) lancée par Groupe Calleja sur la totalité du capital. Casino encaisse un produit de 400 millions de dollars (367 millions d’euros) et sa filiale brésilienne GPA, qui détenait 13,31% d’Exito, récupère 156 millions de dollars.
Sortie d’Amérique latine
Après la sortie d’Assai l’an dernier, le distributeur stéphanois n’est désormais plus présent en Amérique latine que via GPA, dont il détient encore 40,9%. Mais Casino a averti mi-décembre qu’il en perdrait prochainement le contrôle, l’entreprise brésilienne ayant prévu de lancer une augmentation de capital qui diluera sa position et entraînera la nomination d’un nouveau conseil d’administration. En 2022, l’Amérique latine pesait plus de la moitié du chiffre d’affaires global du groupe.
Casino est engagé dans une restructuration financière qui entraînera une dilution massive des actionnaires et une perte de contrôle de l’entreprise de Jean-Charles Naouri au profit de Daniel Kretinsky, de Fimalac et du fonds britannique Attestor. Dans ce cadre, le groupe attend encore les feux verts de la Commission européenne au titre des subventions et une autorisation du Luxembourg sur le changement de contrôle de sa filiale de réassurance.
Le Tribunal de commerce de Paris doit aussi statuer sur le plan de sauvegarde accélérée, qui a été prorogé au 24 février, lors d’une audience prévue le 5 février.
A la Bourse de Paris, l’action Casino cotait à 0,6 euro le 26 janvier pour une capitalisation boursière de 66 millions d’euros. Selon les calculs de l’expert indépendant mandaté par le distributeur, le titre devrait valoir environ 0,08 euro à l’issue de la restructuration.
A lire aussi: Casino se résout à démanteler son réseau
Plus d'articles du même thème
-
Les détenteurs de CDS sur Altice France se partageront 28,5 millions de dollars
Ils recevront 12,25 % de la valeur nominale, calculée en soustrayant le prix final de l'obligation du pair. -
Chez Walmart, le positionnement tarifaire ne suffit plus
L’américain, premier groupe mondial de distribution, déçoit avec ses comptes trimestriels. Il relève toutefois ses prévisions annuelles pour 2025. Sa stratégie de positionnement prix bénéficie des craintes des ménages sur un regain d’inflation post-droits de douane. -
Carmat se dirige vers sa liquidation malgré une éventuelle reprise par son premier actionnaire
Détenant 17% de Carmat, Pierre Bastid lui octroie de quoi survivre jusqu'au 30 septembre, date à laquelle le tribunal se prononcera sur son offre de reprise. Celle-ci entraînerait quoi qu'il en soit la liquidation de la société actuelle et la radiation d'Euronext.
ETF à la Une

L'ETF d'Ark Invest, le casse estival de l'IPO de «Bullish»
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Le Crédit Agricole a bouclé l'acquisition de Banque Thaler
- Les dettes bancaires subordonnées commencent à rendre certains investisseurs nerveux
Contenu de nos partenaires
-
Dernière séance
Après-Bayrou : Emmanuel Macron face au risque d'impasse
Pour remplacer François Bayrou, le chef de l'Etat cherche un profil susceptible d'éviter une motion de censure, un cas de figure qui ne lui laisserait pas d'autre choix que de dissoudre une nouvelle fois l'Assemblée nationale -
Edito
La chimère du « socle commun »
Un an plus tard, deux Premiers ministres au tapis – Barnier en décembre et sans doute Bayrou ce lundi – retour à la case départ avec toujours la même impossible équation à résoudre -
A Hénin-Beaumont, Marine Le Pen menace déjà le futur Premier ministre
Lors de sa rentrée politique, dimanche, la patronne du RN a durci son discours et énoncé ses conditions, portée par sa base dégagiste