
Bouygues profite du redressement des télécoms

Bouygues a publié ce matin un bénéfice opérationnel en hausse de 15% à 513 millions d’euros au troisième trimestre 2016, à comparer à un consensus de 430 millions d’euros. Son chiffre d’affaires a en revanche baissé de 3% à 8,44 milliards d’euros, tandis que le bénéfice net part du groupe a reculé de 1% à 373 millions, reflet de l’impact un an plus tôt de la vente de sa participation dans le concessionnaire de l’A28.
Le groupe diversifié profite notamment de la reprise progressive de sa filiale de télécoms. Sur les neuf premiers mois de 2016, Bouygues Telecom a signé la plus importante contribution à l’amélioration du résultat opérationnel et la plus forte croissance du chiffre d’affaires parmi les métiers de Bouygues, sous l’effet conjugué d’un Arpu (revenu moyen par usager) stabilisé et d’une forte croissance des abonnés mobiles avec la 4G. L’opérateur, qui a renoncé en avril à se vendre à Orange, a gagné 227.000 clients mobiles au troisième trimestre et 770.000 sur neuf mois. Il compte atteindre son objectif 2017 d’une croissance nette de plus d’un million de clients mobiles, avec un an d’avance sur son calendrier. Dans le fixe, il a gagné 93.000 abonnés au troisième trimestre à un total de plus de trois millions.
Bouygues a confirmé son objectif d’une hausse de sa profitabilité en 2016, avec une amélioration de la rentabilité des activités construction dès cette année et, pour Bouygues Telecom, un retour à une croissance pérenne du chiffre d’affaires et des résultats et une marge d’Ebitda de 25% en 2017 (23,1% à fin septembre). Il a maintenu son diagnostic d’une stabilisation de l’activité construction en France tandis que les principales opportunités de croissance se trouvent toujours à l’international. Le plan d’investissement dans les infrastructures du Premier ministre canadien Justin Trudeau, et maintenant les projets en la matière du nouveau président américain Donald Trump, offrent ainsi d’intéressantes perspectives de croissance, notamment pour la filiale routes Colas, a indiqué Philippe Marien, directeur général délégué et directeur financier de Bouygues.
Plus d'articles du même thème
-
Le repreneur du pionnier des objets connectés Sigfox dans la tourmente
L’opérateur singapourien Unabiz SAS, repreneur de Sigfox, a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Toulouse ce 11 septembre, avec une période d'observation de six mois. Sigfox avait tenté de créer un réseau bas débit dédié aux objets connectés et avait levé près de 300 millions d'euros de fonds. -
SpaceX rachète des licences de spectre sans fil à EchoStar pour 17 milliards de dollars
Elles vont permettre au réseau satellite Starlink de développer des services proches de ceux d'un opérateur télécom aux Etats-Unis. -
Bouygues Telecom s'appuie sur Younited Credit pour proposer un smartphone à crédit tous les ans
L'opérateur lancera, lundi 8 septembre Smart Change, une offre pour renouveler son smartphone chaque année à prix réduit. Elle repose sur un crédit à taux zéro de 36 mois fourni par la fintech cotée.
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- L'investissement dans une réindustrialisation circulaire pourrait sécuriser les fonds propres des banques
- Zucman contre Mistral, la France qui perd et la France qui gagne
Contenu de nos partenaires
-
Dans le sud-ouest de l'Allemagne, les PME guidées pour s'adapter aux besoins de la défense
Une agence de soutien à l'innovation explique quelles étapes ces petites entreprises doivent accomplir pour prétendre à des commandes du secteur militaire -
Poussez pas !
Tout le monde veut entrer, personne ne veut sortir : embouteillage en prévision au gouvernement
La nomination de l’un des plus proches d’Emmanuel Macron à Matignon exige, en contrepartie, des changements au gouvernement pour casser l’impression d’un statu quo. Bien plus facile à dire qu'à faire -
Frappes israéliennes au Qatar : le Hamas accuse les Etats-Unis d'être « complices »
Doha - Le Hamas a accusé jeudi les Etats-Unis d'être «complices» des frappes israéliennes au Qatar contre des responsables du mouvement islamiste palestinien, estimant que l’attaque visait à torpiller les négociations pour une trêve à Gaza. «Ce crime était (...) une mise à mort de l’ensemble du processus de négociation», a affirmé un responsable du Hamas, Fawzi Barhoum, dans une déclaration télévisée, au moment où se déroulaient les funérailles des six personnes tuées dans le raid. «Nous affirmons que l’administration américaine est pleinement complice de ce crime», a-t-il ajouté. L’attaque sans précédent menée par Israël au Qatar mardi visait des responsables du Hamas réunis dans un complexe résidentiel en plein cœur de Doha, la capitale de ce pays du Golfe allié des Etats-Unis. Le Qatar a affirmé avoir été informé par Washington «10 minutes» après l’attaque, qui a suscité une rare réprimande du président américain Donald Trump, pourtant allié d’Israël, qui a dit être «très mécontent». L’administration Trump a affirmé n’avoir été notifiée qu'à la dernière minute «par l’armée américaine». «J’ai immédiatement demandé à l'émissaire spécial Steve Witkoff d’informer le Qatar de l’attaque imminente, ce qu’il a fait, mais malheureusement trop tard pour arrêter» les frappes, a-t-il dit. Le Qatar accueille le bureau politique du Hamas depuis 2012, avec la bénédiction des Etats-Unis qui cherchaient alors à maintenir un canal de communication avec le groupe classé terroriste par la plupart des pays occidentaux. Funérailles sous haute sécurité L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, a participé jeudi aux funérailles aux côtés de dizaines d’hommes en tenue traditionnelle qatarie, et d’autres en civil ou en uniforme. Un cercueil ceint d’un drapeau qatari, et cinq autres drapés aux couleurs palestiniennes ont été placés dans la mosquée Cheikh Mohammed ben Abdel Wahab de la ville, selon les images diffusées par la chaîne Qatar TV. Les autorités ont renforcé les mesures de sécurité, installant des points de contrôle tout autour de la mosquée. Le Hamas a affirmé que les dirigeants du mouvement avaient survécu à l’attaque, mais a fait état de six morts: le fils du négociateur en chef Khalil al-Hayya, le chef du bureau de M. Hayya, trois gardes du corps et un policier qatari. Le ministère qatari de l’Intérieur a confirmé la mort du caporal Badr Saad Mohammed Al-Humaidi Al-Dosari, membre de ses forces de sécurité intérieure, ainsi que de trois autres personnes. Fawzi Barhoum a en outre indiqué que l'épouse du négociateur en chef du Hamas, la femme de son fils décédé et ses petits-enfants avaient été blessés dans l’attaque du bâtiment où ils résidaient. Selon les images visionnées par l’AFP, rien ne permettait de confirmer visuellement la présence de Khalil Al-Hayya aux funérailles. Selon des sources du Hamas, six dirigeants dont Khalil al-Hayya, Khaled Mechaal, ancien numéro un, et Zaher Jabarine, responsable du mouvement en Cisjordanie, étaient dans le bâtiment au moment de l’attaque. L’AFP n’est parvenue à joindre aucun d’eux depuis. Doha réévalue son rôle Le petit Etat gazier, qui abrite la plus grande base américaine de la région, joue le rôle de médiateur dans la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza, aux côtés de l'Égypte et des États-Unis. Mais après les frappes israéliennes, le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani, a affirmé que son pays «réévalu(ait) tout» concernant son rôle de médiateur, annonçant la tenue prochaine d’un sommet arabo-islamique à Doha pour discuter de la réponse à l’attaque israélienne. Il a en outre estimé mercredi que son homologue israélien, Benjamin Netanyahu, devrait être traduit en justice. Les frappes israéliennes ont choqué les riches monarchies du Golfe, qui ont longtemps misé sur les Etats-Unis pour garantir leur sécurité, et suscité de nombreuses condamnations internationales. Ali CHOUKEIR © Agence France-Presse