Atos s’engage dans une transformation de grande ampleur

En remaniant son portefeuille d’activités, le groupe de services numériques entend renforcer son exposition à l’informatique dématérialisée.
Yves-Marc Le Réour

La revue stratégique lancée en avril dernier par Atos n’a pas été vaine. Le groupe français de services numériques, qui a enregistré une baisse de ses résultats au premier semestre 2021, a annoncé mardi un recentrage de ses activités qui fait la part belle à l’informatique dématérialisée (‘cloud’), marché en plein essor depuis la pandémie de coronavirus, dans le cadre d’une transformation «radicale, rapide et très profonde» préconisée par son directeur général. «Dans cette perspective, nous allons nous concentrer sur quatre domaines de croissance dans lesquels nous sommes déjà bien positionnés : le cloud, le digital, la sécurité et la décarbonation au travers des solutions digitales des entreprises», a expliqué Elie Girard.

Trois acquisitions

Soulignant que seulement la moitié du chiffre d’affaires du groupe tire actuellement parti de l’accélération du cloud, le dirigeant a levé le voile sur trois acquisitions effectuées en vue de renforcer la position d’Atos sur ces marchés prometteurs. Il s’agit de Nimbix, société américaine qui commercialise une plateforme de calcul haute performance dans le cloud, de Visual BI, spécialiste de l’analyse des données et d’Ideal GRP, intégrateur scandinave de logiciels de gestion du cycle de vie des produits.

En parallèle, le groupe recherche des partenaires pour des activités représentant environ 20% de son chiffre d’affaires. Ces cessions potentielles viseront l’hébergement de centres de données et les prestations associées, les activités de télécommunications et les activités «sous-critiques». Il a en outre annoncé la conclusion d’un accord afférent à un plan de départ d’environ 1.300 salariés dans les activités d’infrastructures classiques d’Atos en Allemagne, pays où le groupe emploie 10.000 personnes sur un effectif mondial de 105.000 salariés.

Au premier semestre 2021, son chiffre d’affaires a reculé de 1% à 5,24 milliards d’euros à taux de change constants (-2,7% en données organiques) et sa marge opérationnelle est ressortie à 5,6% contre 7,8% un an plus tôt. Evoquant une «année de transition», Atos a confirmé son objectif, révisé à la baisse le 12 juillet, d’une croissance stable de son chiffre d’affaires pour 2021 au lieu d’une hausse de 3,5 à 4% précédemment visée. Par ailleurs, la revue comptabledétaillée qui portait sur deux filiales américaines n’a révélé aucune «anomalie matérielle au regard des comptes consolidés du groupe», a indiqué Elie Girard.

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