
Altice : un analyste ne croit pas à la vente de SFR

La semaine aura été fructueuse pour Patrick Drahi. Après des réunions investisseurs organisées à Londres et à New York par le fondateur d’Altice, les obligations du groupe se sont sensiblement détendues jeudi et vendredi. Les 6 et 7 septembre, le titre de SFR (Altice France) à échéance 2027 a bondi de 4 points de pourcentage, à plus de 56% du pair. Lundi dans la matinée, il valait encore 55,8% du pair, en hausse de 7 points depuis le début du mois.
Alors qu’Altice fait face à une situation financière compliquée, marquée par un endettement important, les dirigeants auraient évoqué plusieurs cessions d’actifs potentielles. Selon Le Monde, le groupe serait même prêt à vendre une partie de son actif cœur, SFR. Un scénario auquel ne croient toutefois pas les analystes de Spread Research, le pôle de recherche crédit d’EthiFinance. Ils ne considèrent pas cette option «comme crédible à court ou moyen terme. Nous ne voyons pas en quoi il serait judicieux de lever de l’argent frais au niveau de SFR, compte tenu de la faiblesse (probable) de sa valorisation».
Mise à contribution de XpFibre ?
Une opération au niveau de XpFibre, l’opérateur d’infrastructures de fibre optique détenu à 50,01% par SFR, leur semblerait plus logique. Si les dirigeants voient dans cette activité une potentiel «machine à cash» à partir de 2025, ils n’avaient pas totalement exclu, en août dernier, une opération la concernant en cas de mise en œuvre d’un «plan B voire C».
Les analystes de Spread Research estiment au global que «le meilleur choix pour le groupe serait une combinaison de petites cessions (data centers, peut-être les médias, l’activité en République dominicaine), un «dividend recap» (un dividende exceptionnel financé par l’endettement, ndlr) au niveau de XpFibre et un appel d’offres sur la dette garantie et non garantie».
En fonction du prix proposé, une vente de Teads, le spécialiste de la publicité en ligne, leur semble également envisageable. Un désengagement des activités au Portugal ne leur paraît crédible qu’à «moyen terme».
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