
Air France-KLM prépare une première émission hybride libellée en euros
Air France-KLM cherche à diversifier davantage son profil de dette. Selon Bloomberg qui se réfère à des sources proches du dossier, le transporteur aérien franco-néerlandais a engagé cinq banques (BNP Paribas, Deutsche Bank, Morgan Stanley, Crédit Agricole et Natixis) pour organiser cette semaine une série de rencontres avec des investisseurs européens afin de tester leur appétit pour une émission d’obligations hybrides en euros.
Cette émission, dont le montant n’est pas encore déterminé, serait pour Air France-KLM la première du genre libellée dans la monnaie unique, sachant que le groupe porte encore au bilan un emprunt subordonné perpétuel en francs suisses émis par KLM au milieu des années 80, suivi en 1999 d’un autre emprunt perpétuel en yens également émis par la compagnie néerlandaise. Ces deux emprunts représentaient au 31 décembre 2014 moins de 6% d’une dette financière brute proche de 9,9 milliards d’euros. Plus de 40% de ce montant est constitué d’emprunts garantis par des actifs aéronautiques, le reste comprenant surtout des titres obligataires classiques et des obligations convertibles (Oceane), à hauteur de respectivement 17% et 15,5%.
Cette opération pourrait servir à refinancer une échéance de dette importante pour le groupe, puisque son Oceane émise en 2009, qui offre un coupon annuel de 4,97%, arrive à maturité le 1er avril prochain pour 661 millions d’euros au total. A la date d’émission de cet emprunt, le groupe avait comptabilisé en capitaux propres 105 millions d’euros pour 556 millions inscrits en dette. Mais au 31 décembre dernier, le montant inscrit en dette représentait 655 millions, le prix de conversion de l’Oceane (11,80 euros) étant bien supérieur au cours de l’action qui s’élevait hier à 7,32 euros.
Le prochain exercice devrait également être chargé en termes de tombées de dette, avec en octobre 2016 une échéance de 606 millions d’euros provenant d’un emprunt obligataire à 6,75%, datant de 2009. A cela s’ajoutera la seconde fenêtre d’exercice d’une option de vente (put) sur l’Oceane émise par Air France en 2005 avec un coupon de 2,75%. Ces titres, qui arrivent à maturité le 1er avril 2020, pourront être remboursés à hauteur de 420 millions d’euros le 1er avril 2016 à la demande des porteurs obligataires.
Il est à noter qu’Air France a conclu fin 2011 avec Natixis sur ces Oceane un contrat de swap qui expirera au plus tard le 1er avril 2016.
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Gaza : l'armée israélienne ouvre un nouvel axe d’évacuation alors que l’offensive s’intensifie
Gaza - L’armée israélienne a annoncé mercredi l’ouverture, temporaire, d’un nouvel axe pour accélérer la fuite des habitants de Gaza-ville vers le sud, au lendemain du lancement d’une offensive militaire majeure destinée à anéantir le Hamas dans cette zone. «Pour faciliter le déplacement vers le sud, une voie de passage temporaire est ouverte via la rue Salaheddine», a annoncé l’armée dans un message de son porte-parole arabophone, le colonel Avichay Adraee sur les réseaux sociaux. L’armée israélienne, qui multiplie les appels à évacuer Gaza-ville, avait jusque-là conseillé aux habitants de fuir par la route côtière vers ce qu’elle a défini elle-même comme une zone humanitaire plus au sud, englobant notamment une partie de la région d’Al-Mawasi. La route Salaheddine coupe la bande de Gaza en son milieu du nord au sud parallèlement à la côte méditerranéenne. L’itinéraire d'évacuation «sera ouvert pendant 48 heures seulement», à partir de mercredi midi (09h00 GMT), a néanmoins prévenu le colonel Adraee. L’ONU estimait fin août à environ un million d’habitants le nombre de Palestiniens dans Gaza-ville et ses environs. Ces derniers jours, des journalistes de l’AFP ont observé un nouvel exode de Gaza-ville vers le sud, mais l’armée israélienne estime encore mercredi matin que seules «plus de 350.000" personnes ont fui vers le sud. Des dizaines de Palestiniens interrogés dans la ville de Gaza par l’AFP depuis plusieurs semaines ne cessent de répéter qu’il n’y «a aucun endroit sûr» où aller dans la bande de Gaza et qu’ils préfèrent encore mourir sur place plutôt que d'être déplacés une énième fois. L’armée israélienne a annoncé mardi avoir lancé une offensive terrestre majeure à Gaza-ville visant à expugner le Hamas d’un de ses derniers grands bastions dans la bande de Gaza, territoire dévasté par la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël. «Défaite définitive» L’offensive sur Gaza-ville, annoncée depuis la mi-août et pour laquelle l’armée israélienne a rappelé des dizaines de milliers de réservistes, est largement condamnée à l'étranger. Israël semble «déterminé à aller jusqu’au bout», a jugé mardi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, déplorant une situation «moralement, politiquement et légalement intolérable» à Gaza. De nombreux pays, mais aussi une part importante de la société israélienne, accusent le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu de fuite en avant, surtout après l’attaque israélienne du 9 septembre ayant visé une réunion de dirigeants du Hamas à Doha, alors que les Etats-Unis tentaient de pousser à un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza. Israël a annoncé l’extension de ses opérations militaires à Gaza-ville juste après le départ du secrétaire d’Etat américain Marco Rubio, qui a promis lors d’une visite à Jérusalem le «soutien indéfectible» de Washington à son allié israélien pour éliminer le Hamas. «Notre objectif est d’intensifier les frappes contre le Hamas jusqu'à sa défaite définitive», a affirmé mardi le chef d'état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir. L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.219 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Depuis lors, plus de 54.864 Palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza par la campagne militaire israélienne de représailles, selon le ministère de la Santé de Gaza placé sous l’autorité du Hamas. Le ministère, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU, ne précise pas le nombre de combattants tués mais indique que plus de la moitié des morts sont des femmes ou des mineurs. La guerre a entraîné une catastrophe humanitaire majeure pour les quelque 2,4 millions d’habitants de la bande de Gaza. L’ONU a déclaré la famine dans certaines zones du territoire en août, et mis en garde contre une extension géographique du phénomène d’ici à la fin du mois de septembre, ce qu’Israël qualifie de «mensonges». l'équipe de l’AFP dans la bande de Gaza © Agence France-Presse