
Xi Jinping réunit les patrons des géants chinois de la technologie

Le président chinois Xi Jinping s’est exprimé lundi lors d’un symposium auquel ont assisté des dirigeants d’entreprises, dont Jack Ma, cofondateur d’Alibaba, selon les médias d’Etat, alors que Pékin est confronté à un ralentissement économique et à des tensions croissantes avec les États-Unis.
Parmi les autres dirigeants d’entreprises privées présents au symposium figuraient Ren Zhengfei, fondateur de Huawei, Lei Jun de Xiaomi, Wang Chuanfu de BYD, Wang Xingxing d’Unitree et Robin Zeng de CATL, comme l’a montré une vidéo publiée par CCTV. Wang Xing de Meituan, Leng Youbin de China Feihe et Yu Renrong, fondateur de Will Semiconductor, étaient également présents.
Selon une source proche du dossier contactée par Reuters, le fondateur de Tencent, Pony Ma, a également assisté à l'événement.
Xi Jinping a prononcé un discours après avoir écouté les représentants des entreprises privées, a déclaré l’agence de presse officielle Xinhua. Le rapport ne fournit toutefois aucun détail sur le symposium, qui s’est tenu dans la Grande Salle du Peuple à Pékin.
La réunion visait à stimuler le moral du secteur privé, et le président chinois devait encourager les dirigeants d’entreprises à développer leurs activités à l'échelle nationale et internationale, alors que la guerre technologique entre la Chine et les États-Unis s’intensifie, avaient précédemment déclaré des sources à Reuters.
A lire aussi: Les tensions commerciales entre la Chine et les USA tournent au micmac
Baidu, une absence remarquée
Le symposium intervient également alors que la plateforme d’IA de DeepSeek a suscité des spéculations d’investisseurs sur son potentiel à dynamiser le secteur technologique chinois dans son ensemble, entraînant des appels à une réévaluation à la hausse des actifs chinois.
Xi Jinping a toujours insisté sur la nécessité pour la Chine d’atteindre l’autosuffisance en matière de semi-conducteurs et souhaite que le pays utilise l’IA pour stimuler le développement économique. Mais les efforts du pays ont été entravés par des mesures de contrôle des exportations de puces imposées par Washington, qui craint que Pékin n’utilise des semi-conducteurs avancés pour renforcer ses capacités militaires.
«C’est un aveu tacite que le gouvernement chinois a besoin des entreprises du secteur privé dans sa rivalité technologique avec les États-Unis», a estimé Christopher Beddor, directeur adjoint de la recherche sur la Chine chez Gavekal Dragonomics à Hong Kong. «Le gouvernement n’a pas d’autre choix que de les soutenir s’il veut rivaliser avec les États-Unis.»
Mieux valait en tout cas être vu à ce symposium pour les géants chinois de la tech. Le moteur de recherche Baidu, dont aucun représentant n’a été aperçu, plongeait ainsi de plus de 6% à la Bourse de Hong Kong lundi matin.
(Avec Reuters)
A lire aussi: Des campagnes chinoises à la finance européenne, les mille et une vies de Haiyan Li Labbé
Plus d'articles du même thème
-
L’inflation chinoise retourne en territoire négatif
Les mesures de relance de la consommation ne suffisent pas à enrayer la spirale déflationniste, plombée par l’alimentation. -
Le secteur automobile anticipe sa mue en acteur du logiciel
Les seuls produits et services de mobilité définis par logiciel devraient peser plus 50% du chiffre d’affaires des constructeurs automobiles en 2035, soit un doublement en dix ans. -
Valeo prolonge sa collaboration de longue date avec Qualcomm
Les deux partenaires comptent permettre une accélération de la transition de l'automobile mondiale vers le véhicule défini par logiciel.
ETF à la Une

BNP Paribas AM se dote d’une gamme complète d’ETF actifs
- A la Société Générale, les syndicats sont prêts à durcir le ton sur le télétravail
- Boeing essaie de contourner la grève en cours dans ses activités de défense
- Revolut s’offre les services de l’ancien patron de la Société Générale
- Le rachat de Mediobanca menace la fusion des gestions de Generali et BPCE
- Mistral AI serait valorisé 12 milliards d’euros par une nouvelle levée de fonds
Contenu de nos partenaires
-
Cuba : une nouvelle panne d'électricité géante pour la cinquième fois en un an
La Havane - Une nouvelle panne générale d'électricité touche Cuba mercredi, la cinquième en moins d’un an sur l'île, qui fragilise l’activité économique du pays et met à rude épreuve la vie quotidienne des habitants. «Il y a eu une déconnexion totale du système électrique qui pourrait être liée à une panne inattendue» de la centrale électrique Antonio Guiteras, située au centre de l'île, a indiqué le ministère de l'Énergie et des Mines sur son compte X. Les autorités ont précisé par la suite que la panne, qui s’est produite aux alentours de 09H15 locales (13H15 GMT), était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale électrique, la plus importante du pays, ce qui a provoqué son arrêt et l’effondrement de l’ensemble du réseau. Le Premier ministre, Manuel Marrero Cruz, a assuré sur X que le pays avait «une stratégie bien définie» pour rétablir l'électricité «dans les plus brefs délais». Depuis octobre 2024, l'île communiste de 9,7 millions d’habitants a déjà subi quatre pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Dans les rues de la capitale, de rares feux de signalisation fonctionnent, récemment équipés de panneaux solaires, tandis que de nombreuses personnes ont regagné leur domicile pour tenter de se préparer à l'éventualité d’une panne prolongée. «A nouveau, une journée de perdue ! Agonie et tristesse et pour certains désespoir», déplore auprès de l’AFP Alina Gutiérrez, 62 ans, qui a appris la nouvelle de la panne alors qu’elle faisait des achats sur un marché de fruits et légumes dans un quartier central de La Havane. Elle se hâte maintenant de rentrer chez elle, pour «prendre toute l’eau possible» de réserve et «attendre pour voir combien de temps cela va durer», alors que de nombreux immeubles dans la capitale sont alimentés en eau grâce à des pompes électriques. Dimanche, cinq des quinze provinces de l'île avaient déjà été plongées plusieurs heures dans l’obscurité en raison d’une panne sur une ligne du réseau électrique. «Dépense importante» Outre les grands hôtels et certains hôpitaux, dotés de groupes électrogènes, de plus en plus de familles et de propriétaires de petits commerces privés ont acquis de petits générateurs électriques pour pallier les pannes et délestages toujours plus fréquents. Mercredi, dans les quartiers les plus aisés de La Havane, le ronronnement de générateurs est continu, mais les coupures fragilisent notamment les petits commerces privés, qui ont fleuri depuis leur autorisation en 2021. «Cela nous affecte beaucoup», explique à l’AFP Odette Leon, 34 ans, propriétaire d’une pâtisserie dans l’ouest de la capitale. «Nous avons un générateur, mais cela entraîne une dépense plus importante parce qu’il faut du carburant, qui en ce moment n’est pas très facile à trouver», explique-t-elle, en demandant à ses employés d’annuler les commandes jusqu'à nouvel ordre. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. Deux centrales flottantes louées à une entreprise turque et des générateurs, qui complètent le réseau énergétique, sont alimentés par des combustibles que Cuba importe difficilement. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant l'été, alors que la consommation atteint des pics en raison des températures élevées, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Outre les coupures d'électricité, les habitants souffrent de pénuries en tous genres et d’une forte inflation. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. Jordane BERTRAND © Agence France-Presse -
Au nom de la rose
Entre le PS et Macron, la guerre des nerfs
Le chef de l'Etat est en première ligne pour tenter d'obtenir un accord de non-censure avec les socialistes. Sébastien Lecornu sera à la manoeuvre, mais c'est le bien lui qui décidera ce qu'il consent à lâcher -
Tour de chauffe
« Bloquons tout » cible Macron, les syndicats en embuscade
Après la mobilisation de mercredi, les organisations syndicales font monter la pression sur Sébastien Lecornu pour leur journée d'action du 18 septembre