
Paris se voit en « hub » européen - « Le mouvement est enclenché »

Augustin de Romanet, président de Paris Europlace
Le Brexit est-il une opportunité pour la place financière de Paris ?
Depuis juillet 2018, je m’efforce de fédérer la place de Paris afin qu’elle suive une stratégie positive vis-à-vis des entreprises étrangères et qui, à aucun moment, ne s’appuie sur les décombres du Brexit. Le Brexit n’a jamais été une bonne nouvelle. C’est une tragédie. L’attitude consistant à s’en féliciter pour attirer les institutions financières m’est insupportable. Je préférerais mille fois que le Brexit n’ait pas lieu.
Quelles sont les exigences des sociétés de gestion étrangères vis-à-vis de Paris pour une éventuelle installation ?
Les sociétés de gestion demandent trois choses. Premièrement, de la stabilité fiscale. Paris Europlace a aujourd’hui une revendication principale, celle que les promesses sur la baisse de l’impôt sur les sociétés soient tenues. La deuxième demande concerne la simplification des formalités administratives pour l’installation en France. A cet égard, le guichet unique est un grand succès. La troisième demande est relative aux infrastructures, en particulier les écoles. Un lycée international s’est ouvert à Courbevoie tandis que Paris Europlace a soutenu des initiatives privées pour l’ouverture d’établissements dédiés aux personnes venant du Royaume-Uni. Le mouvement est enclenché.
Quel regard les investisseurs étrangers portent-ils sur la place de Paris ?
Lorsque nous nous rendons à l’étranger, nous sommes frappés par le regard bienveillant vis-à-vis d’une France dont chacun considère qu’elle a changé. Cela contraste avec l’état mental du pays qui, vu de l’intérieur, est probablement trop gris. Le fait que Paris soit la première place financière d’Europe continentale n’est pas discutable, au vu des sièges sociaux de grosses entreprises et de notre écosystème très développé. La France compte également plus d’actifs sous gestion que n’importe quel autre pays européen continental, le double de l’Allemagne et plus de 600 sociétés de gestion. Compte tenu de ces atouts structurels, nous n’avons pas vu d’abandon de projets d’installation en France d’entreprises étrangères, compte tenu des événements politiques récents.
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